La longicornis, à longues antennes plus que cornes, est un exemple d’abeille solitaire.
Le mâle a une durée de vie limitée à quelques jours alors que la femelle doit assurer la descendance. Le géniteur est un patrouilleur, c’est à dire qu’il court le guilledou et saute sur toute congénère qu’il rencontre. Le bougre ! Il n’a que ça à faire.
Parfois, il croit voir une femelle en découvrant une fleur d’orchidée « bourdon » – mimétisme destiné à l’attirer – c’est en sautant de fleur en fleur qu’il assure la pollinisation.
La survivance de cette plante est liée à sa folie douce.
La femelle pond dans des terriers et laisse du pollen, quelques petits insectes, pour nourrir ses larves. Comme la guêpe solitaire., elle pond, ferme son abri et s’en va.
Le mâle possède une articulation, un article dit-on, de plus que la femelle sur ses antennes, soit 13 au lieu de 12. En outre, il ne possède pas de dard, c’est sa belle qui s’occupe d’éconduire les importuns mais sa piqûre ne serait pas trop douloureuse.
L’abeille charbonnière ou charpentière est aussi un insecte solitaire. La femelle pond dans les cavités du vieux bois, dans des tiges creuses dont la moelle a séché et s’est rétractée.
J’ai volontairement jalonné le texte d’anthropomorphisme, pour le rendre plus digeste.
En procédant de la sorte, en personnifiant les choses de la nature, je m’éloigne de l’esprit scientifique qui doit garder distance par rapport aux sentiments humains.
Je vous ai préparé le prochain texte qui s’intitulera Anthropomorphisme, c’est toujours bon à savoir.
Les photos sont de pures merveilles !