C’était une nuit de brouillard. Une brume très épaisse, je ne voyais pas à deux mètres devant moi, j’avançais péniblement à tâtons.
Cela faisait bien plus d’une demi-heure que je progressais sans savoir si j’étais dans la bonne direction.
Il me semblait que c’était bien par là que je devais aller.
Je venais de marquer un arrêt en espérant un moment d’éclaircie, le brouillard semblait hésiter, il se mouvait sans s’éclipser, même à minima.
Je me suis assis en espérant qu’à un moment ou un autre, le rideau opaque et très ouaté s’effacerait pour laisser un espoir à ma boussole.
Pas un souffle de vent, je ne savais plus où j’étais. Je n’ai pas bronché en espérant encore.
C’est à ce moment précis que je vis apparaître devant moi deux formes bizarres, inhabituelles car très élancées, deux fois plus grandes que moi avec un crâne ovale et un menton très allongé en galoche.
Je n’éprouvais aucune crainte, pas la moindre émotion répulsive, très étonné de rester ainsi impassible.
Le plus sombre des personnages s’avança vers moi, me posa le prolongement final de son bras très long, une sorte de pince molle qui s’adapte à toute forme et me dit dans une tonalité très métallique, en un impeccable français :
– Ne t’inquiète pas, nous ne te voulons aucun mal. Nous te suivons depuis un moment et nous avons voulu faire de toi une sorte de Bernadette Soubirous qui rencontre des galaxiens d’Andromède. Nous surveillons la Terre depuis très longtemps, nous remarquons que les humains prennent un très mauvais chemin, ils sont en train de détruire leur planète. Nous ne vous voulons aucun mal mais au rythme où vont les choses vous ne pourrez plus vivre dans votre monde à moyenne échéance. Alors voilà, nous avons lancé l’opération virus pour vous alerter, nous craignons qu’il ne faille accélérer les variants de plus en plus contagieux et mortels afin de réduire la population. Seuls les plus résistants survivrons et reverrons leur mode de vie pour éviter l’effondrement de l’humanité restante.
– Vous m’avez contaminé, là ?
– Non, nous saupoudrons l’atmosphère de virus actifs et mutants. Ils s’adaptent aux vaccins et résisteront au médicaments futurs.
– Vous savez si je vais être positif ?
– Non, nous n’en savons rien, nous semons et le virus fait le reste. Nous ignorons quand et comment il sera stoppé, s’il l’est un jour. L’humain a des ressources et s’adaptera. Nous sommes en opération finale, nous allons regagner notre galaxie d’Andromède, il y a des siècles que nous sommes là, nous devons retrouver notre notion de temps qui n’est pas la même qu’ici, d’autres viendront nous remplacer pour veiller sur vous car nous sommes des philanthropes sans être des humains. Les vies sur les planètes lointaines nous intéressent nous avons des années lumières d’avance sur vous.
Puis pffff comme une baudruche qui se dégonfle, les deux êtres sont partis en fumée.
Durant quelques minutes j’étais interloqué. A la fois très surpris et dubitatif.
Saisi par le froid et l’humidité, j’ignorais si j’avais rêvé ou si j’avais réellement rencontré des extraterrestres.
Peut-être ne suis qu’un sous-birous birous ah ! Comme chantait notre Sacha Distel.
L’avenir nous le dira.
Mazette, quelle rencontre 😉
Les humains feraient bien de revoir leur façon de vivre, c’est la morale que je tire de ce conte vrai/faux empreint de votre malice qui fait le charme de vos propos finalement sérieux.
Bona notte Simonu
Bona notte Al.
J’en ai écrit trois ce soir, je ne tenais plus 😉
Et l’image, c’est un tas de bois rangé pour le chauffage avec un cageot de coloquintes.
Photo prise lors de la visite des villages de Casinca.
Quelle rencontre!
J’ai adoré.
Un truc qui m’a traversé l’esprit soudainement.
J’ai écrit comme mû par une force supérieure, je n’ai pas résisté, j’ai laissé faire.
Vous l’avez compris Tatiana, je m’amuse de me trouver dans ce monde qui m’étonnera jusqu’à mon dernier souffle.
Tout va bien, je suis en joie !
Une lueur pour mon prochain ouvrage que j’espère surprenant 🙂
Merci de venir me rencontrer.