Reprenons nos vieilles mauvaises habitudes. C’est plus amusant…
Ce genre de conflit permanent au sein d’une même communauté est très pratiqué dans le camp de droite au vu et su de tous. La fièvre y est presque permanente, banalisée même.
Dans le camp de gauche, elle est souvent plus secrète, plus camouflée tant qu’un leader retient la majorité des sympathisants. Le plus charismatique d’entre eux, assigné à résidence à New York pour les faits présumés que l’on sait, ne sera probablement pas des primaires socialistes. La paix relative qui régnait en attendant sa candidature quasi certaine va cesser et se transformer en guerre ouverte dirigée contre le gentil François. Jusque-là, chacun le regardait évoluer dans les sondages mais s’attendait à la chute vertigineuse dès que maître DSK aurait mis un pied dans la balance. Celui qui n’inquiétait personne va devenir la bactérie responsable d’une forte constipation suivie d’une diarrhée mémorable. Ça va « chier » de tous les côtés, les strausskhaniens, les fabiusiens, les aubryistes, les mélanchoniens, les ségolénistes et hamoniens s’il y en a, vont s’armer de fourches pour combattre le François qui commence à prendre de la hauteur. Flèches, javelots, sagaies, sarbacanes et tout ce qui porte pointe ne sera pas de trop pour crever et dégonfler cette montgolfière afin qu’elle ne pavoise pas trop longtemps dans les cieux.
Durant un temps, la gauche oubliera la droite, cette guerre conventionnelle fera place à la guerre intestine pour le plus grand soulagement de l’ennemi traditionnel.
Après s’être bien remué les tripes, trituré les viscères, tenté d’évacuer le météorisme ce ballonnement gênant… dans quel état sortira la gauche ? Affaiblie par ses antibiotiques, ses anti-inflammatoires, ses anti-François pour combattre le Hollande à la résistance encore insoupçonnée, sera-t-elle dans la meilleure forme le jour du scrutin de 2012 ?
Le monde politique est-il condamné à se comporter perpétuellement de la sorte ? Se compose-t-il de personnes qui se détestent royalement, destinées malgré tout à vivre et perdre ensemble par la faute de son camp et non de l’adversaire désigné ?
Vu ainsi, il n’est pas étonnant que l’on ait si bien qualifié les chamailleries internes aux partis, de guerres intestines. Mais il y en a qui ont les tripes plus solides que d’autres. Ce sont ceux-là, qui malgré les nausées ne vomiront pas et gagneront la guerre dans les urnes.