Conversation complètement givrée…

Le cyclamen et le bolet.


– Qui tu es toi ?
– Je suis un bolet.
– Un bolet, c’est quelle fleur ?
– Je ne suis pas une fleur mais un champignon !
– Un champion de quoi ?
– Un champi… gnon !
– Ah, c’est toi qui distribue des gnons ?
– Mais non ! je suis un ascomycète !
– Un asco mi quoi ?
– Cète !
– Sept quoi ?
– C’est assez ! Tu es bouché ou quoi ?
– Cétacé ou boucher, je ne comprends plus.
– Je veux dire que tu es bouché à l’émeri !
– A l’émeri ou à Carbini ?
– A l’émeri !
– Je ne connais pas ce village, c’est où ?
– C’est où, c’est où, l’émeri ce n’est pas un village, je veux dire que tu ne comprends rien !
– Champion, micète, cétacé, boucher, comment veux-tu que je comprenne ?
– Bon, je reprends calmement, je suis un champignon de la famille des cèpes, on m’apprécie beaucoup, les gourmets en raffolent.
– Elle habite où ta famille des cèpes.
– Partout, sous les chênes, les châtaigniers, les sous-bois…
– Ah, tu as des sous et tu bois en plus ! Et tu te fais manger par des gourmettes ah ah ah !
– Des gourmets et des gourmettes aussi, c’est comme ça, mais je laisse des spores sur place pour assurer la descendance.
– Ah, tu fais du sport, gros comme tu es, ça ne se voit pas trop !
– Bon bon, assez comme ça et toi qui tu es ?
– Le cyclamen.
– Amen, je m’en doutais, tu ferais bien de mettre un cierge à Sainte Jugeotte.
– Tu débloques ou quoi ? Un cyclamen de Naples, s’il te plait !
– De Naples ? Et que fais-tu ici en Corse, alors ? T’es touriste en plus !

…………………

Et blablabla, voilà comment un champignon finit par tourner du chapeau, aussi.

Un cycle amène toujours des changements…

Juste à côté, la fleur de chicorée entendait tout.
Fleur de chicorée et de trèfle, s’interrogeaient sur la conversation.
La corneille en avait marre d’entendre tant de sornettes, elle a filé.

5 Comments

    1. Figurez vous chère Gys, que je n’ai pas beaucoup réfléchi.
      J’ai regardé la photo prise au jugé presque au ras du sol et c’est parti sur les chapeaux de roues.
      Plié en quelques minutes.
      Lorsque je me lance ainsi, je ne sais pas du tout ce que je vais écrire, un mot en appelle un autre et s’appelant les uns les autres, ça fait un dialogue déjanté.
      Je suis parvenu à un stade où il suffit de me dire un seul mot et je vous écris une histoire.
      Evidemment, il faut me laisser cabrioler 😉
      Merci Gys, bonne soirée.

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