Aujourd’hui, c’était cap au bord de la mer.
Les images que je vous propose ici sont banales. Quoi de plus commun qu’un enfant qui joue au cerf-volant et s’émerveille de ses spirales, de ses ascensions et de ses retombées brutales dès que le souffle marque un temps d’arrêt ?
Et puis la magie…
Le petit bonhomme du sable était aux anges, je suis passé à côté de lui, son regard fixé vers les cieux, il volait dans son imaginaire.
Son sourire, en disait long, parfois une petite jubilation lorsque son cerf-volant tirait vers l’azur lointain.
L’objet volant bien identifié semblait réclamer une libération. Par saccades, le fil se tendait arrachant au bonhomme, un petit rire d’émoi. Un éclat de rire étouffé, claqué de joyeux petits cris qui s’échappaient en une série courte mais franche. L’enfant trépignait, sautillait sur place…
Entre mer et ciel, il s’était évadé, ignorant qui passait à côté de lui, seul absorbé par son monde aérien.
Parfois, une secousse plus soutenue tirait le fil comme si son engin magique cherchait à se libérer pour aller chatouiller les nuages légers avant qu’ils ne disparaissent, évaporés dans la chaleur d’une après-midi brulante.
J’ai pris du recul, beaucoup de recul pour ne pas déranger ce moment divin entre un bambin et sa navette spatiale qui sans doute l’emportera dans la nuit étoilée, ce soir, lové dans les bras de Morphée.
Après quelques instants jubilatoires, il s’est calmé. Je le regardais, plus serein, en communion avec son cerf-volant, il était entré dans son histoire devenue tranquille, apaisée, tournoyait calmement en guidant ses rêves…
J’étais placé presque en face du soleil, je n’avais point d’autre choix. Mon petit appareil de poche totalement aveugle, je ne voyais rien, je ne savais pas quelles images pénétraient en presque rafales au cœur de la carte mémoire.
J’avais les yeux rivés sur l’enfant, ignorant totalement mon écran désespérément noir, incapable de me livrer la moindre indication de la scène qui se jouait sous mes yeux.
J’ai découvert ces images sur mon ordi, je vous les livre ce soir.
C’est probablement l’originalité de ces clichés, obtenus à l’aveugle, prolongeant la petite histoire que j’avais devinée sur la plage.
ça m’évoque une image du Petit Prince avec les oiseaux !
Je vois 🙂
Magnifique histoire et très belles images, ça donne le sourire et ça fait rêver. Et je crois bien que notre Simonu était aussi heureux que ce petit bonhomme 😉
Evidemment Al, je suis à l’affût d’un clin d’œil et celui-ci m’était servi sur un plateau.
Aussitôt, j’ai rêvé aussi.
Un rien m’allume, disait l’amie dans les étoiles 😉