Je sais, parce qu’on me l’a déjà dit, beaucoup se demandent : « Qu’est-ce que tu racontes, je ne comprends pas toujours où tu veux en venir, ni quelle est la part de sérieux et de futile » Il y a toujours à boire et à manger dans mes écrits en espérant qu’il reste une once de vrai et surtout de quoi sourire un peu. Prenez ce qui vous amuse, je badine seulement…
L’ordre juridique et la Constitution française vont se débarrasser du vilain mot de « race ». Cette scorie insupportable, ce pelé ce galeux d’où vient tout le mal.
Il existe différentes ethnies c’est-à-dire des cultures, des pratiques propres à des groupes humains que l’on ne retrouve pas partout. Ça s’appelle des différences. Les traits physiques n’ont rien à voir, sur ce point précis, nous sommes tous pareils.
Supprimer le mot « race » de la loi, ne signifie nullement la fin du racisme et des racistes, ceux-là existent bel et bien puisqu’ils persistent à croire au concept de race. Donc ils sont toujours passibles de condamnation à travers la survivance du mot en filigrane.
Certains, peu attentifs, ont pensé que ce mot scélérat allait être retiré du dictionnaire. Imaginez le casse-tête. Si le mot était rayé de la langue française, tous ses dérivés disparaitraient avec lui et les racistes ne pourraient plus être poursuivis pour ce délit disparu avec l’objet du délit.
Si l’on demeure condamnable pour racisme, alors se pose une autre question. Tombera-t-on sous le coup de la loi si d’aventure, admiratif, sans voix devant une superbe créature, on s’écrie : Oh, dieu divin ! Quelle beauté racée… ? Avouez que ce serait dommage de se faire rappeler à l’ordre pour un compliment. Je l’ai toujours dit : toute nouveauté s’accompagne d’un lot d’effets pervers et cela n’échappera pas à cette loi. Pourvu qu’ils restent insignifiants.
Désormais, les Immortels de l’Académie Française devraient s’attaquer au mot diable. S’il n’existe dans aucune loi, ce dont je ne suis pas sûr, il serait temps de le bouter hors du dictionnaire, lui. Et qu’on n’en parle plus ! Ce mauvais conseilleur est un gâcheur de vie et ce n’est plus tolérable. Déjà que la vie n’est pas facile et si en plus, un esprit malin nous montre les mauvais chemins, il nous la complique drôlement.
Heureusement, la langue de notre pays est en mouvement perpétuel et s’enrichit d’un nouveau vocabulaire sans discontinuer pour nous faire oublier la morosité. Lentement mais sûrement. Bombasse et kéké vont entrer au paradis des mots, ils vont se coucher là jusqu’à la nuit des dictionnaires.
La bimbo, cette fille attirante mais un peu vulgaire et ce crâneur, ce frimeur vont désormais entrer dans toutes les chaumières qui possèdent un dico, et surtout, ne trouvez pas cela « chelou » lui aussi va faire son entrée triomphante car « louche » ne suffit plus.
Vous voyez, je vous l’avais dit : la vie nous sert à boire et manger, profitons-en !
*A propos du dessin, pour ceux qui ne le sauraient pas, la chouette n’est pas la femelle du hibou, c’est une autre famille de rapaces nocturnes.
Chouette effraie, chevêche, chevêchette, hulotte… hibou grand-duc, moyen et petit duc et même boréal.
Le hibou bouboule ou ulule (hulule), la chouette ulule aussi mais chuinte, hioque, hôle, lamente… Elle en connait un rayon !
Excellent texte de bon sens !