Mourir de gâteau…

Une idée saugrenue par temps pluvieux, ça sketche énormément !

– Mourir de gâteau ou mourir gâteux c’est presque kif kif ! Presque !

– Pourquoi presque, puisque mourir est au bout du compte ?

– Ben ! Parce que compère de La Palice disait qu’un quart d’heure avant la mort, on est encore vivant et ce n’est pas le même quart d’heure pour les deux.

– Comment ça ?

– Si l’un est gâteux, c’est qu’il devient cacochyme…

– Caco quoi ?

– Cacochyme ! Il s’en va bavouillant, trainant les pieds, ne sachant plus ce qu’il dit ou ce qu’il fait, pas terrible quoi !

– Et le gâteau, si j’ai bien compris, il est encore pâtissier ?

– Mais non ! Tu fais semblant ou quoi ?

– Je te jure que je ne fais pas pour semblance !

– Pour semblance ?

– Oui, je ne plaisante pas ! Et le pâtissier alors, il trépasse ou pas ?

– Pas pâtissier ! Je veux parler de celui qui a eu une enfance du lard en faisant attention au sucre toute sa vie et puis en vieillissant, il ne se tient plus, il se sucre.

– Il se sucre ? Il se sert au passage ?

– Tu vois que tu peux saisir des finesses mais ce n’est point cela non plus ! Je veux dire que si on le laisse devant une boîte de gâteaux sans le surveiller et sans lui taper sur les doigts, il se sert et finit par vider l’emballage de tout son contenu. Il est devenu addict aux douceurs.

– Aux douceurs, il a raison tout de même !

– Nan, nan, nan, ces douceurs-là sont mauvaises, c’est une drogue mon pote ! Une vraie et elle sape en silence !

– Elle sape quoi ?

– Tu n’a jamais entendu parler du diabète qui est embêtant, bête comme ses pieds. Il mine et ses effets pervers silencieux sont terribles !

– Alors c’est guère mieux que le caco… caco quoi, déjà ?

– C’est bien ce que j’ai dit, c’est presque kif kif mais pas kif kif !

– Je pige mais je kiffe pas !

– Ah tu piges, c’est déjà bien.

– Donc ?

– Donc, si tu t’ensucres, tu perds au bout du compte, mais dans le plaisir, alors que l’autre le caco que tu ne blaires pas, ne se rend compte rien.

– Oui, mais où est l’avantage puisqu’il meurt aussi ?

– Mais c’est le quart d’heure avant qui fait toute la différence, que diable ! C’est lui le plus important ! Revisite donc La Palice. On dit que ce sont des évidences, mais pas du tout puisque tu ne comprends toujours pas !

– Mais si, c’est toi qui ne comprends rien puisque les deux meurent, finalement !

– Bon, bon ! Tu veux que je te dise ? Ne meurt pas et laisse-moi tranquille !

– Je ne vais pas finir cacochyme, tout d’même ?

– Non, non, t’inquiète… pas caco, pas caco, la preuve tu t’es bien souvenu de chyme !
Tu peux tourner comme tu veux, tu mourras quand même ! 😉

Moralité : En suivant le fil de deux sourdes oreilles, on finit par tuer le temps avant de mourir quand même.

En corse on pourrait dire Cacoscemu… (cacofou = littéralement. Le terme n’existe pas)

Par avance pardon, si je vous ai ennuyé avec mes bêtises, il fallait bien passer ce quart d’heure… 🙂

Et voilà ! Une autre couche !

4 Comments

  1. En tout cas mourir de rire, plus de voir comme vous pouvez partir de rien pour aboutir à un résultat complètement loufoque très drôle. Ca fait du bien de rire, merci Simonu, c’est signe que ça ne va pas trop mal quand même 😉
    (coca bah oui, il a raison le zhibou, je trinque avec lui)

    1. Je fais de la résistance Al, la dérision et l’humour sont mes moyens de faire face.
      Atchoum ! Et voilà c’est nouveau ça, ce n’était pas au programme ! 🙂

  2. Fiévreuse discussion … même les hiboux en sont tout chose.
    Ok, gâteau ou gâteux ? Au premier élan, je dirai « gâteau » : se laisser prendre par la gourmandise, se suicider à la déraison, se faire éclater aux douceurs, monter au 7ème par le plaisir … Puis, un pti temps d’imagination et partir gâteux … le « caco » l’est dans les yeux de l’autre, lui dans son cabochon est ailleurs et peut être part il totalement heureux dans une inconscience claire, un peu avec l’innocence pureté du bébé ; ne dit on pas « heureux les simples d’esprit » …
    Alors l’un ou l’autre, sans faire pour semblance : mort dans les 2 cas et dans les 2 cas, heureux : je prends !

    1. Oui, c’est presque kif kif ! D’où la difficulté à choisir.
      Vous avez saisi l’absurde de la chose et là, y a pas photo !
      L’essentiel est bien de s’amuser tant qu’il est encore possible, c’est ce que je tente de faire sur ces pages à sauts et à gambades.
      Merci Sylvie, bonne soirée 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *