C’est fou !

« C’est complètement givré » aurait dit Lio comme dans la pub des glaces Pilpa !

Le plaisir est partout, pour moi.
Une idée folle m’assaille, il faut que j’y aille.
Je ne résiste pas à ces choses totalement ésotériques qui s’adressent à l’initié et que le commun des lecteurs abandonne dès les premiers mots.

Faisons une petite expérience si vous le voulez bien. Le plus dur sera d’aller au bout de ces quelques lignes absconses, non pour vous gâcher l’après-midi ou la soirée mais pour vous persuader que la vie est belle même lorsque de sombres rédacteurs s’évertuent à rester dans l’obscurité totale.

Voici et vous me direz si vous y avez compris quelque chose :

Ce genre de truc bizarre est entomopathogène.
(Passez la partie en italique si elle vous barbe)

«  Parmi les Pyrénomycètes de l’ancienne classification, à présent recentrés chez les Sordariomycetes, on trouve l’ordre des Clavicipitales dont les espèces possèdent des asques longs et très étroits, à paroi mince et sommet épaissi. La famille des Clavicipitaceae comprend 23 genres et plus de 200 espèces.
Ce sont des espèces pâles ou très colorées, qui produisent des stromas de consistance molle, Masse mycélienne formant des endosclérotes à l’intérieur des insectes avec un feutrage partiel à la surface de l’hôte, infectant les larves ou les pupes de Coléoptères et de Lépidoptères, dans la litière de feuilles ou de mousse, parfois aussi en terre nue.

Stroma unique ou cespiteux, charnu, fibrilleux, ou rarement marasmioïde ; tige simple ou ramifiée, filiforme, cylindracée, clavée, avec ou sans couche péridiale ; partie fertile apicale ou latérale. Couche péridiale pseudo-parenchymateuse, hyphale ou palissadique, poilue ou glabre.

Le périthèce est superficiel, immergé ou semi-immergé, vertical ou oblique. Les asques, allongées, cylindriques à sommet hémisphérique ou allongée contenant quatre ou huit spores. Ascospores hyalines, longuement cylindriques ou fusiformes, septées, donnant des spores secondaires, sauf rares exceptions. »

Wikipédia.

Je parie que vous avez tout compris.
Ah, vous n’êtes pas spécialiste ! Moi non plus.

Pourtant la chose est d’importance et coûte horriblement cher. Tout ce qui touche à la libido est onéreux. Voilà ce que c’est de ne point avoir exploré et entraîné son pouvoir de prendre hautement son pied. Il faut en arriver aux forceps, pardon, je veux dire au cordyceps.

Qu’est-ce que c’est ? Eh bien c’est parfaitement expliqué dans l’extrait ci-dessus tiré de Wiki.

En clair si vous préférez, il s’agit d’un champignon qui parasite les insectes, se nourrit de leurs entrailles pour prospérer. C’est une hécatombe pour les coléoptères et autres copains qui succombent sous le champignon suceur.
On lui a trouvé de nombreuses vertus revitalisantes et notamment aphrodisiaques. Réputé pour assurer l’endurance, sec et réduit en poudre, parait-il, se montre hautement performant. Hélas si vous êtes pauvre et éloigné des coins de récolte à l’accès difficile, il vous faudra rester à plat et rêver si vous en avez l’envie. Tous les lits vous seront accessibles en belle compagnie, ne gâchez pas votre plaisir, cela ne marchera pas toutes les nuits.

Et si d’aventure vous parvenez au ciel désiré, exprimez vous, n’hésitez pas lâchez votre cri de plaisir plutôt que de guerre : Yarsagumbu ! en tibétain ou mieux encore Yarchagumba ! en chinois.
Ce sont les autres noms du cordyceps, qui signifient « ver d’hiver »… pourvu qu’il ne soit transi, totalement engourdi !

Et vous savez la meilleure ?
Cordyceps vient du grec « Tête de nœud » ou « tête en massue », c’est tout dire !

La récolte n’est pas de tout repos, plutôt dure – encore ! – pour ceux qui ne vont pas gagner grand chose en ramassant pour les autres, un plaisir coûteux jamais garanti.

Mieux vaut cultiver soi-même son jardin secret, il n’y a que le bon jardinage qui vaille !

Que dieu les bénisse ! J’ai failli dire une bêtise. 😉

Ce texte classé dans « Cabrioles » aurait mérité mieux « Double saut périlleux »

Merci, les amis 😉
Plus je vieillis et plus je m’amuse !

Image en titre : Un bouton de rose rêve d’être un oiseau.

5 Comments

  1. Un texte qui aurait pu être scabreux mais cela serait sans compter sur la malice du conteur, un équilibriste sur son fil qui jamais ne tombe jamais dans le vulgaire et qui en plus fait sourire 🙂
    Bravo Simonu, talent et légèreté, c’est si rare., les zhiboux ont raison: rien de mieux que l’air de l’Aratasca!

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