La parité serait-elle en train d’inverser le cours des choses en politique ?
La bataille pour les municipales parisiennes semble avoir effarouché la gente masculine. Fillon pressenti pour aller à l’assaut de la mairie a posé les armes de peur de laisser quelques plumes pour 2017, sans doute.
Une belle prise de pouvoir pour les femmes car il s’agit bien de la capitale et non de Cucugnan ou de Trifouillis-les-Oies.
Les hommes peuvent se consoler en constatant qu’elles se comportent exactement comme eux et risquent de se brûler les ailes pour les prochaines échéances électorales ou simplement perdre leur crédibilité, aussi.
En parodiant la rhétorique Hollande « moi président… moi président » on peut décliner :
Comme les hommes, les deux principales rivales, Hidalgo et Kosciusko Maurizet s’extasient devant la puissance de Zlatan au Parc des Princes. Elles sont désormais fans de foot et font même mine de tout comprendre.
Comme les hommes, elles attaquent le camp adverse brandissant quelque histoire de dessous les fagots.
Comme les hommes, elles arpentent les marchés, le temps d’une campagne pré-électorale, serrent moult mains en vous regardant droit dans les yeux comme si elles vous connaissaient de longue date. Et, ne ressortiront pour dire tout le bien qu’elles pensent de Paris que pour le prochain scrutin. C’est bien connu, les marchés sont un terrain de chasse au suffrage. Il y a la période hors scrutin, de fermeture plutôt calme, puis celle des élections qui voit augmenter la frénésie des chasseurs dans cet espace grouillant de gibier.
Comme les hommes, elles n’ont pas peur du parachutage, persuadées d’un accueil assuré.
Comme les hommes, elles se bousculent au portillon et se font la guerre jusque dans le même parti.
Rachida n’entend pas se laisser marcher sur les pieds, de Sarnez réclamera son strapontin et Duflot visera sa mairie d’arrondissement pour assurer ses arrières en cas de remaniement ministériel. Vous voyez un changement dans les mœurs politiques ?
Ce n’est que le début et déjà, rien ne ressemble plus à une campagne masculine qu’une campagne féminine.
Finalement, la parité aura mis à égalité hommes et femmes dans les bonnes attitudes comme dans les coups tordus. En augmentant le nombre de femmes aux avants postes, l’éclairage des comportements similaires est bien plus vif que celui des différences.
Jusque-là, le pouvoir était masculin dans son genre et son essence, en le féminisant, les nouvelles amazones ne changeront pas grand-chose.
Les lions seront-ils détrônés par les lionnes ? C’est probable, mais nos chers mâles se trouveront bien une place au soleil comme le roi des animaux. C’est beaucoup plus confortable de regarder les autres guerroyer.
Rien de nouveau du côté de la Tour Eiffel.
Ces photos ont été prises au parc de Thoiry presque aux portes de Paris. Là, on vote à coup de cornes…