Le premier avril est le seul jour de l’année au cours duquel mieux vaut s’abstenir de raconter une histoire vraie si elle semble extravagante.
On ne vous croira pas.
C’est le jour du doute roi et de l’incrédulité assumée.
Inutile d’essayer, tout est faux ce jour-là.
Pourtant, il doit bien y avoir du vrai dans l’air d’un premier avril, non ?
On ne raconte pas que des bobards !
Je vais tenter une histoire et puis vous me direz si vous y croyez ou non.
On essaye ? Allez, voici !
Des chercheurs agronomes néerlandais, intrigués par l’acclimatation des tomates dans la cordillère des Andes, s’étaient rendus sur place pour étudier une variété locale très surprenante.
Sous nos latitudes nous connaissons la cornue des Andes, une tomate originale en forme de gros piment. Un fruit sympathique que j’ai longtemps cultivé et que j’ai boudé cette année pour tester d’autres variétés.
C’est mon amusement, mes nouveautés sont la Carbon et la Couille de taureau, ce n’est pas une blague et c’est intrigant.
Dans leurs observations, et en interrogeant les autochtones, les scientifiques ont découvert qu’il existait une variété d’andines qui s’était curieusement adaptée à la haute altitude en changeant son mode de vie survenu à la suite d’une mutation qui préserve la plante durant un cycle de cinq ou six années. La plante est devenue pluriannuelle. Elle repart après une période d’hibernation de rhizomes (tiges souterraines) développant même des tubercules vestigiaux. Rien d’étonnant puisque c’est une solanacée de la même famille que la pomme de terre.
L’observation fut d’un grand intérêt pour un éventuel lancement de cette nouvelle variété très avantageuse. Hélas, les grainetiers ne l’entendaient pas de cette oreille et pour l’heure, les grands lobbyistes ont tout fait bloquer. Peut-être prennent-ils le temps de tourner l’affaire à leur avantage.
Une étude passée sous silence depuis, quasiment gardée confidentielle, aucune publication à ce jour. Une seule apparition éphémère vite sortie du circuit public.
On sait que les observations consignées dans un fascicule sont conservées au CTA de Wageningen* (Pays bas), sorte d’institut agronomique.
Lien CTA Wageningen : Agrisource | cta—centre-technique–de-cooperation-agricole
Voilà, j’ai osé vous raconter cela un premier avril et je suis certain que vous ne verrez en moi qu’un simple « premier-avriliste ».
Je m’y attendais, c’est pourquoi je serais ravi d’être pour une fois le « premier des mohicans » !
Alors histoire vraie ou trop gros poisson ?
Seuls les pêcheurs expérimentés vous diront si cette espèce de haute montagne existe ou non…
Si vous ne croyez pas à mon histoire j’aurai au moins le mérite d’avoir inventé un vocable nouveau.
Le « premier-avriliste » est celui qui se complait à raconter des histoires un premier avril. Un assidu du genre qui sait que son poisson, vrai ou faux, sera irrémédiablement noyé dans l’incrédulité du jour.
Voilà c’est clair ?
Vous avez un an d’attente pour vous y essayer 😉
Image en titre : la tomate pendule.

Qui m’a dénoncé ?


Oui c’est vrai, j’avais entendu parler de cette histoire mais j’avoue n’avoir pas suivi par la suite. Si vous avez des infos, ça m’intéresse mais je doute que des gens comme Monsanto voient cela d’un très bon oeil, hélas…
Votre première photo est superbe (les autres aussi mais dans un autre genre.
Ah ! Merci Al.
Oui, c’est normal, il n’y a pas de suite donnée publiquement, tout a été étouffé.
Vous imaginez les intérêts en jeu et ces gens-là ne font pas dans le sentiment.
Bonne journée Al ! 🙂