Où sont les hommes ?

 

Les femmes sont entrées dans Paris. La guerre des municipales est déclarée pour la conquête de la capitale.

 

Nathalie Kosciusko-Morizet a été pressentie pour un parachutage UMP mais le point d’atterrissage n’est pas encore dévoilé pour préserver l’effet de surprise. Sera-t-elle larguée en pleine nuit dans un arrondissement bourgeois ?

 

 

Rachida Dati l’attend de pied ferme. Elle surveille le ciel parisien pour détecter tout mouvement aérien annonciateur de délestage imminent. On imagine qu’elle ne contribuera pas à la pose d’un matelas confortable pour adoucir la chute. Elle prépare probablement quelques piques qui seront savamment disposées un peu partout avec ses partisans. Les deux amies de la sarkozie sont en passe de devenir les ennemies de Paname.

Fillon débarqué pour la députation en vue des municipales, a préféré se tenir à l’écart pour préserver ses chance en 2017. Il a senti le vent Hidalgo et préfère saborder son ex ministre en provocant la zizanie féminine. Rachida a flairé le danger et a pris les devants en déclarant sa candidature avant tout le monde.

Souvenez-vous, Mme Taubira avait planté les premières banderilles du PS en dénonçant  l’abstention de NKM lors du vote « pour ou contre le mariage pour tous ». Bertrand Delanoë vient de reprendre le témoin en montrant du doigt celle qui est incapable de prendre ses responsabilités. Comme les copains, il dénonce les parachutages de droite et ne pipe mot pour ceux de gauche ou le fait mollement sans conséquence.

NKM aime Paris, elle « a mûrement réfléchi » et sa décision n’est pas « de raison mais de passion ». Il faut espérer pour elle, que sa décision est aussi réfléchie qu’elle veut bien le dire. Les longjumellois ne lui pardonneront pas d’avoir abandonné leur ville Longjumeau dont elle est élue députée. Un mauvais calcul pourrait la condamner à errer de circonscription en circonscription pour devenir le Jack Lang de droite.

Les hostilités parisiennes sont ouvertes. Où sont les hommes ?

Anne ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? A quand une loi sur la parité à l’envers ?

                              Soeur Anne Hidalgo scrute le ciel avec amusement.

On pourrait presque revoir ainsi, le dernier couplet de la chanson « A Paris » écrite par Francis Lemarque en 1948 :

A Paris
Quand il y a un scrutin
Y-a plein de malins
Qui visent la mairie
De Paris
Y-a les femmes
Qu’ont plus peur des hommes
Qui ronronnent
Et les dames
Comme Dati, Kosciusko
Taquinent L’Hidalgo
Pour la mairie
A Paris…. A Paris…

 

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