Semis.

Cette page s’adresse aux amateurs qui veulent s’essayer au jardinage minimal.
Si vous possédez un petit espace pour réaliser quelques plantations limitées, ceci peut vous intéresser.

Vous pouvez évidemment acheter des plants déjà bien avancés chez les pépiniéristes, le moment venu, c’est à dire lorsqu’il sera temps de planter en pleine terre.

Si vous souhaitez suivre l’évolution, depuis le semis jusqu’à la récolte, voici comment procéder de manière ludique sans trop vous compliquer l’existence au début du cycle.

Je précise que cette pratique est connue, je n’ai rien inventé, j’ai adopté la méthode et vous propose le partage. Avec ce procédé le processus s’en trouve accéléré.

Première étape.
Depuis une quinzaine de jours, je mets de côté des bouteilles d’eau.

Avec un couteau à scie (genre couteau à pain) couper la bouteille en laissant une charnière de deux centimètres environ.
Remplissez, le tiers de la bouteille de terreau.
Tassez un peu et versez un demi verre d’eau si le terreau est déjà mouillé ou plus s’il est sec.

Deuxième étape.
Avec un bout de bois, genre pic à brochettes, réaliser 6 trous espacés, profonds d’un demi-centimètre.
Jeter six graines, les guider et les distribuer dans chaque trou. Combler en poussant le compost avec le guide. Eviter les emplacements trop près de la paroi afin que les plantules ne se collent au plastique à cause de l’humidité provoquée par l’évaporation.
Replacer le haut de la bouteille à sa position initiale et le maintenir fermé (étanche) avec un scotch large.
Bien fermer le bouchon et indiquer la variété avec une étiquette.

Avec ce système, on n’arrose pas. L’eau s’évapore et coule le long de la paroi humidifiant perpétuellement le substrat. C’est l’avantage de cette pratique, on ne s’occupe de rien jusqu’au stade repiquage.

Troisième étape.
Entreposer les bouteilles à l’intérieur de la maison, peu importe l’endroit, sombre ou éclairé, avant la germination des graines.
Une fois la plantule sortie, on place les bouteilles dans un endroit éclairé (fenêtre, véranda pas trop froide 20°C environ)
Attendre le stade 4 folioles avant de repiquer dans des pots, genre pots de pépiniériste, surveiller l’humidité, arroser convenablement pour éviter l’assèchement (A la pratique, cela tombera sous les sens pour la quantité d’eau)

Quatrième étape.
Planter directement en terre dès que le moment sera venu.
Pour ma part, je bénéficie d’un micro climat favorable – bon ensoleillement – je plante dès les premiers jours de mai.
Vérifiez l’état de votre terre, apporter du terreau, fumier éventuellement, à la plantation. Si vous avez de l’ortie à proximité, à défaut de faire du purin, posez-là entre les plants.
Paillez au pied pour éviter l’évaporation et les arrosages trop fréquents. J’arrose deux fois par semaine après le coucher du soleil.

Voilà, c’est à peu près tout ce qu’il faut savoir, tout le reste n’est que littérature, les savants ne manqueront pas pour vous l’enseigner. On en entend des belles : Quelqu’un me jurait – affirmait que c’était sa fonction première – que pour les pucerons rien ne valait la bouillie bordelaise qui est un fongicide (contre les maladie cryptogamiques, champignons) et non un insecticide. Sans doute les pucerons mouraient noyés dans la bouillie, c’est possible aussi.
Le meilleur enseignant est l’empirisme c’est à dire l’expérience. Si vous avez des années devant vous, vous deviendrez champion en solanacées, le roi de la tomate.
Il faudra apprendre à reconnaître les maladies dont une assez connue est la nécrose apicale, « cul noir » pour les intimes. L’apex, le bout de la tomate noircit et progresse jusqu’à nécroser une grande partie. Les explications sont multiples et tournent autour d’un déséquilibre potassium/calcium dans le sol. Des arrosages mal gérés, le manque d’eau ne suffit plus à dissoudre le calcium nécessaire à la bonne santé de la plante. Evitez de planter au même endroit tous les ans. Chacun vous dira la sienne, fiez-vous à vos observations.

Voici une tomate touchée par la nécrose apicale.
J’ai supprimé la partie nécrosée, la sauterelle se charge de cicatriser.
J’attends de voir si l’autre partie sera sauvée.
Si vous observez bien, vous devinerez, à la partie flétrie que ce n’est pas gagné d’avance.
Cette tomate ne sera pas sauvée.
Imaginez toute la richesse (d’observations) qui vous attend si vous jardinez !


Inutile d’arracher les tomates touchées, la maladie ne se communique pas, elle provient de la carence dans le sol. Je tranche la partie nécrosée et si le dommage ne s’étend pas, j’utilise le reste de la tomate pour les sauces.
Il n’y a meilleure école que la pratique et l’amour de la vie, l’amour de ce que l’on fait, plus simplement.

Si vous décidez d’essayer, je ne vous dis pas « bon courage » mais « bon plaisir », gardez tous vos sens en éveil, vous découvrirez plein trucs à l’usage.

Voici des images de l’année dernière.

Trois stades réunis : semis en bouteille fermée, les graines bien germées et les plants en attente qui vont encore se renforcer.
J’ouvre la bouteille à ce stade et ne repique que lorsqu’il y aura les deux premières feuilles, plus découpées, qui sortiront plus tard.
Ce que l’on voit, ce ne sont pas des feuilles mais des cotylédons qui existaient déjà à l’état embryonnaire dans la graine, nécessaires à la germination.
Voici les feuilles très découpées, en regardant bien à gauche, on voit que les cotylédons sont tombés (deux petits « pétioles » sans rien au bout).
Comme « puceronicide », il n’y a pas mieux que bête à bon dieu.
Voyez comme c’est nickel !
Faites appel aux copines.
Je cherche même des poux dans la tête à plantain !
On en vend à l’état larvaire dans les jardineries.

Cultiver son jardin est bonne culture de sa vie.
C’est bien connu, c’est tonton Voltaire qui l’a dit sans vous faire tomber par terre et ce n’est point de sa faute, non plus, si cela vous tracasse de trouver que la terre est basse 😉

4 Comments

  1. Voilà, le bonheur est dans la bouteille (d’eau) 😉
    J’ai un plant de tomate-surprise d’un mètre de haut qui a poussé depuis l’automne dans un pot laissé sur le rebord de la fenêtre, je laisse faire … Une année j’en ai eu un très prolifique dans la gouttière qui était cassée (et quelque peu bouchée) la nature fait ce qu’elle veut 🙂

  2. Pas de billet hier = perplexité de chatvoyageur, mais aujourd’hui tout va bien avec ces simples et bons conseils ! 🍅🍅🍅 = ma future récolte ?

    1. Hier, j’ai eu un moment de doute.
      Je me demandais si je n’en faisais pas trop et n’ennuyais pas le monde, finalement.
      Vous me direz que personne n’est obligé de me lire…
      J’étais à deux doigts de renoncer et puis, j’ai compris que cela me manquerait trop, c’est mon oxygène.
      Ce mouvement d’humeur, cette baisse de moral est cyclique et passagère 😉
      Je laisse passer… Un coup de Mars et ça… ! Voilà, c’est c’la, ça repart.
      Merci, Chat qui voyage 🙂

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