Tomates.

A Al. et Chatvoyageur qui souhaitaient connaître ces variétés.

Des variétés de tomates, il en existe plusieurs milliers.

J’en ai testé quelques-unes, voici mon témoignage.

La Trilly est une variété de tomate cerise, la meilleure de toutes et de très loin. Y a pas photo diraient certains. Elle est très productive, résistante et d’un goût agréable. Un équilibre entre sucré et acidité suffisamment prononcé pour l’identifier les yeux bandés.
Je me souviens d’un jour de randonnée, j’avais bien garni ma musette et cela m’a permis de faire goûter ce que d’autres appellent à tort l’Olivette. Les touristes croisés au passage en furent très étonnés et fermaient les yeux pour mieux en apprécier la saveur, la garder plus longtemps en bouche. Fermer les yeux est pour moi le signe incontestable que l’on tombe en amour.
Hélas, il est très difficile de trouver des graines et même les pépiniéristes locaux, le plus souvent, ne connaissent pas cette variété. Ils soutenaient que c’était la tomate Brin de muguet qui existe certes, mais ne ressemble que vaguement. Vous avez beau leur raconter tout ce que vous voulez, ils s’en fichent et passent vite à autre chose. Je l’ai vécu, je me demande si on ne m’a pas pris pour un fou.
Celle-là, je la regrette vraiment.

La cornue des Andes ou andine est plus connue mais pas très cultivée dans nos villages, on préfère les plus classiques.
Je l’aime bien aussi, surtout pour la farcir avec les poivrons, elles ont un air de ressemblance.
Moins juteuses que les autres, elles plaisent également en salade.

La tomate du voyageur est très curieuse et surprend par son aspect globuleux. Elle se compose, en effet de nombreux globules plus ou moins volumineux qui se détachent facilement par simple torsion sans abîmer le reste du fruit. C’était, parait-il, la préférée des voyageurs par son côté résistant et surtout la possibilité de prélever des gros callots pour se nourrir par petites portions en cours de route. Sans s’arrêter de marcher, je les imagine glissant la musette sur la poitrine, prélevant à tâtons le globule qui leur tombe sous les doigts. Encore un tour de sangle et la musette revient sur le dos. Voilà en gros l’originalité de cette tomate. Sur le plan gustatif, je ne lui ai pas trouvé grande originalité et même plutôt farineuse à bonne maturité. Enfin, c’est le souvenir que j’en ai, je n’ai jamais renouvelé l’expérience.

La tomate bleue.

En parodiant Eluard, « La terre est bleue comme une orange », on pourrait affirmer que la tomate bleue est noire comme un kumquat.
A aucun moment elle ne vire au bleu. D’abord noire noire, elle devient progressivement orangée à mesure qu’elle avance en maturité. Pas totalement. De taille intermédiaire entre la cerise et la tomate moyenne, elle n’a d’autre intérêt que d’épater les copains. Je ne l’ai pas trouvée particulièrement goûteuse pour en faire culture tous les ans. Une année cela m’a suffi, je ne recommencerai pas.
Elle est, en outre, de production modeste.

La Green Zébra qui reste verte ou jaunit très légèrement à forte maturité, elle étonne en salade, mélangée aux autres, je la préfère en confiture avant qu’elle ne soit bien mûre.

J’aime bien tenter des expériences de ce genre et découvrir chaque année une variété nouvelle en plus de mes préférées que je reconduis systématiquement. La Cœur de bœuf, la Noire de Crimée, une variété locale dite curieusement portugaise (variété ancienne à gros fruits), la Beefmaster très charnue. Ces variétés-là constituent le plus gros de ma culture annuelle. Pour les autres, c’est selon mes envies de découverte.  
Cette année, mes nouveautés seront la tomate Carbon (variété ancienne originaire des USA) et la Couille de Taureau. Si si, je vous assure ça existe, cette dernière comme la Carbon, également testée cette année, semble bien charnue, goûteuse comparable à la Beefsteak.

Bientôt les semis.