L’été a éteint son brasero, Eole a ferraillé dans la vallée, les joues rebondies par le souffle retenu, Zeus a beaucoup pleuré.
La journée était calme, l’automne naissant cherchait ses couleurs.
Quelques touches timides ont été posées ça et là dans la végétation environnante, un peu de jaune, quelques taches de rouille, le vert domine encore.
L’impressionniste est hésitant
Charge sa palette en attendant
D’accentuer ses coups de pinceau
Dans les rehauts.
Il observe la colline,
Son œil déjà imagine
Où porter la scène.
L’automne vient de naître à peine,
Prend tout son temps
Et apprend…
A travers des gouttelettes de pluie encore en suspension dans l’atmosphère, le soleil a dessiné son grand nuancier. L’automne a tout un choix de coloris, trempe déjà sa garniture en poils de petit-gris. La touffe soyeuse tamponne l’arc-en-ciel, légèrement imprégnée de pigment aux couleurs chaudes, elle tâtonne.
Bien installé devant son chevalet, entre pastel et aquarelle, le temps cherche encore.
Lorsque sa toile sera finie,
Il s’en ira visiter l’hiver,
Peindra un autre univers
Tout de neige blanchi…
Voici un poème sur commande, écrit en quelques minutes seulement, sans inspiration préalable, pour réaliser une affiche (troquée ici) presque dans l’urgence.
La couleur autant dans l’écriture que sur les photos, vous êtes aussi un poète. Voilà, certains ont tous les talents, c’est très injuste 😉 mais quel plaisir de regarder cette page.
Pourtant, j’étais plutôt mal barré dans la vie.
On m’aurait promis la bagne des incultes 😉 jusqu’à 15 ans et puis, miracle, allez savoir ce qu’il s’est produit 🙂
Comment quelqu’un qui n’a jamais lu un livre peut-il devenir addict à l’Ecrit ?
A l’écrit personnel seulement et non au lire ?
Voilà bien un autre mystère.
Privez-moi de plume quelques jours et je suis perdu.
Pat’encore dirait un enfant, il reste le clavier 😉
Bonne soirée Al !