Aujourd’hui, j’ai rencontré Jojo, une occasion de revenir sur le passé de notre village.
Jojo et sa soeur Antoinette devant la porte close de leur boucherie.
C’est avec émotion qu’il m’a parlé de ses débuts, dès 1954, de boucher ambulant, « u tragulinu ». Sur place, dans le quartier Insorito, juste à côté de la pharmacie, sa sœur Antoinette et son frère Jeannot tenaient « u maccedu » (la boucherie). Les crochets sont toujours à leur place, à côté de la porte. La viande y était pendue afin d’informer des produits du jour, avant de passer à la mise au frais.
La façade a résisté au temps. On y voit encore la décoration faite par un jeune du village, René, qui effectuait ses premiers pas dans la peinture d’enseignes : c’était le 16 juillet 1956 et déjà les premiers téléphones… le numéro 10 qui, coïncidence, figurait en dernier dans le numéro définitif à dix chiffres de leur commerce.
Le village a compté jusqu’à quatre boucheries ayant pignon sur rue. Il reste une épicerie, une boulangerie et une boucherie. Où sont nos commerces d’antan ?
Une petite anecdote qui n’a rien à voir avec son métier,: juste un captage de voisinage. Il se souvient du pharmacien tout proche qui souhaitait vendre sa Fiat 500. Un acheteur très intéressé et pressé se portait acquéreur et voulait, séance tenante, connaître le prix. Notre pharmacien lui annonça qu’il la vendrait au prix de l’Argus et qu’il souhaitait d’abord s’informer. Le lendemain, l’homme pressé de rouler en Fiat, interpela le pharmacien : « Alors vous l’avez vu ce M. Argus ? Sinon, dites-moi où il habite et j’irai le voir moi-même. » C’était en 1958/59, un ou deux ans après la sortie de la voiture à vendre et le journal l’Argus existait depuis 1927… Rien de surprenant, l’info met son temps et va à qui s’informe. J’en connais d’autres qui croyaient que « le fanatique Ravaillac »des livres d’histoire, s’appelait Fanatique…
Un clin d’oeil à Jojo et une évocation furtive après cette rencontre trop brève.
merci pour ce témoignage et ces superbes photos.
bien affectueusement. Jojo et Françoise
nu hommage à notre boucher sans oublier leur oncle joseph boucher à la sorba