Clématite des haies.

Je ne suis pas un botaniste, tout juste un chasseur d’images qui s’intéresse un peu aux choses de la nature.
Je vais donc vous raconter ce que je sais en espérant ne pas semer trop de bêtises. C’est très facile d’en dire, s’il y a un botaniste dans les parages, je l’apprendrai sur le champ…

Cette clématite dite vitalba (vitarbula dans mon village) se lance à l’assaut des arbustes et parfois des arbres environnants lorsque les conditions sont très favorables, par exemple un ru qui coule juste à côté.
J’ai connu des endroits où cette clématite prospérait joyeusement formant une voute bien fournie.
Dans ces cas de terrain favorable, elle grimpe très haut envahissant les aulnes et même les chênes avec un réseau de lianes solides.
Nous jouions à Tarzan et je vous garantis que vous ne risquez pas de faire craquer la grosse tige grimpante.
C’est avec ces lianes, les plus fines que nous avons commencé à fumer. Sèche et poreuse, elle « fonctionne » comme une cigarette ou comme un cigare avec des tiges de moyenne taille. Sa fumée est très acide, l’apprentissage ne durait pas très longtemps.

Dans mon jardin, la vitalba pousse essentiellement dans les haies et porte bien son nom.
Elle se développe à hauteur d’homme en grandissant à l’horizontale, tout au plus elle grimpe sur des arbustes qui ont la mauvaise idée de se trouver dans les parages et je vous assure que si elle trouve à s’installer confortablement, vous aurez du mal à vous débarrasser de ces tentacules d’une solidité remarquable.

Sa pleine fleuraison a lieu au mois d’août, du moins dans mon jardin.
Des jolies fleurs blanches, il n’est pas rare de rencontrer une araignée crabe parfaitement mimétique, embusquée au cœur de l’une d’elles.
Elle prépare ses filaments (fin août)
En septembre, les fruits lancent leurs flagelles, la vitalba se croit au fond de l’eau…
Les filaments blanchissent…
… prennent un aspect cotonneux.
Une jolie barbe à papa enrobe des fèves de cacao, on dirait, pour rappeler le chocolat.
Au soleil couchant, l’effet cannelle.
C’est joli, nous sommes fin octobre.
Le soleil est passé derrière la colline, on devine le crépuscule…
Comme un effet prémonitoire, on dirait des spermatozoïdes cherchant à conquérir un ovule.
La vitalba attend le vent pour s’en aller refaire une vie.
Tiens, il y a un solanum Rantonnetii (Rantonneti, on le rencontre avec un ou deux t, on ne sait plus comment l’écrire)
Notre clématite en a profité pour prendre un peu de hauteur…

3 Comments

  1. Je n’oublierai pas non plus, je connais cette plante sous sa forme hivernale mais je ne sais pourquoi pas en fleurs, simplement sans doute parce que je ne suis jamais passée à proximité lorsqu’elles fleurissent. Une plante assez fascinante.

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