Chinoiserie.

En écrivant ce titre, je m’interrogeais.

Par les temps qui courent mieux vaut tourner huit fois, plutôt que sept fois, sa langue dans sa bouche avant de lâcher un mot, ou agiter son doigt huit fois en faisant des ronds avant de le laisser taper sur le clavier.
J’ai préféré me rassurer en faisant un tour par le Larousse et prendre conseil :

« Chinoiserie : Objet de luxe et de fantaisie, venu de Chine ou exécuté en Occident dans un goût s’inspirant de la Chine ; décor, œuvre d’art, motif de ce style. »

Ouf ! Sauvé !
Avec cette assertion, je vais dire que j’ai cherché à faire une œuvre d’art, après tout, l’art, on ne sait plus si c’est du lard ou du cochon.
Non, non, je n’ai rien contre les cochons, rassurez-vous.
J’ai plutôt un penchant pour le lard de l’enfance…

Ça va devenir compliqué !
S’il faut faire gaffe à chaque mot, même gentillet pour un humour timide, on n’est pas sorti de l’auberge. Je n’ai rien contre les aubergistes non plus. Si on s’attarde chez eux, c’est que ça nous plait. C’est mieux en le disant ainsi, non ?

Les académiciens vont avoir du pain sur la planche, il va falloir élaguer ferme et revoir tout le dico.

Les humoristes seront surveillés de près, un humoriste qu’on surveille n’est plus un humoriste.
Et le public dans l’affaire ? Aura-t-il le droit de rire aux éclats ou à gorge déployée en entendant une vacherie ? Euh ! Pardon, je voulais dire une bêtise, non pas de Cambrais, une ânerie… Une saloperie… Non non ! Ah voilà ! Une méchanceté, je voulais dire, ouf !
Je m’apprêtais donc à vous présenter des images avec une pointe de risette et puis, je me suis ravisé.
On risettera moins désormais.
On fera attention à ne froisser personne, il n’y aura que du lisse, du sucré, du doux très doux.

L’image que vous voyez en titre n’est pas une chinoiserie dans le sens dérisoire qui porte à rire.
Ah non, surtout pas.
Et n’allez pas penser que l’oriental, le Bouddha dans le petit coin à droite est en train de faire ses besoins derrière une touffe fleurie. Non, non, il joue à cache-cache.
Vous l’aviez vu, vous ? Eh ben voilà, c’est ce que je vous disais, il joue à cache-cache.
Avec qui ? Je n’en sais rien moi, faut pas être curieux comme ça !
Il joue avec tout le monde, il a bon esprit lui, c’est un bouddha qui ne boude pas, il rit tout le temps…
C’est cette image que je voulais intituler « Chinoiserie », souvenez-vous, chinoiserie « œuvre d’art ! » et rien d’autre.

Et celle ci-dessous, un hommage à Aladdin qui au lieu de sortir d’une lampe, s’évade des fleurs comme un parfum très volatile…

Même pas une risette pour me remercier, pas sympa !
Vu comme ça c’est peut-être mieux, non ?
Une image plus sérieuse…


Bien voilà, dans ma vie de Robinson, je suis tranquille comme Baptiste.
Amusez-vous bien, le temps file… 😉

4 Comments

  1. Somptueux kaléidoscope, je suis émerveillée!
    J’adore votre forme d’humour, c’est un régal. Alors ne pas froisser les subtilités, le politiquement correct devient un casse-tête particulièrement…chinois. Il ne restera bientôt plus de statues dans les villes, oublions l’Histoire, la grande comme la plus tragique même si les deux sont souvent liées et remplaçons-les par de gentils angelots, sans oublier de ne plus dire du raisin noir mais du raisin de couleur. Par contre on peut garder le terme de blanchiment lorsqu’il s’agit justement de la grande marque, moins pudibonde lorsqu’il s’agit blanchir ses énormes bénéfices.

    1. Je suis entièrement de votre avis, c’est l’avènement du grand n’importe quoi, je me demande jusqu’où tout cela va nous mener.. . IL y a tant à dire !
      Bonne soirée 🙂

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