Un jardin extraordinaire.

Extraordinaire ? Ce n’est pas galvaudé.
C’est bien ce que je pense, à mon échelle bien entendu, le reste je m’en fiche !

Il y a cinq, quatre, trois, deux ans, je pensais que c’était fini.
Le jardin c’est fichu, je n’en peux plus !

Le confinement fut une bonne chose pour moi.
Evidemment, comme je suis isolé, je ne me suis jamais senti confiné, j’ai vécu comme toujours, sans rien changer à mes habitudes.

J’ai fouillé. J’ai trouvé des vieilles graines et j’ai semé.
C’est la première année que je n’ai rien acheté en pépinière, tout est né en bouteille Zilia ou Saint Georges pour accélérer la croissance.

Ces années de vie difficile nous apprennent bien plus que les années ordinaires.
On s’adapte puis on s’aperçoit que le faire par soi même est d’une simplicité biblique.

Une belle leçon, les amis.
Nous dormions depuis belle lurette.
Tout nous tombait dans le bec, bourrés en prêt à consommer, ne déboursant que quelques pièces ou piécettes.

Nous ignorions, pas moi, que la vie était bien meilleure en la « fabriquant » à notre guise.

Certes, l’idée n’est pas évidente pour les gens des villes, mais ceux des champs se croient à la ville aussi…

Nous venons de comprendre, pas moi, qu’il est urgent de ne jamais abandonner nos commerces de proximité et de bouder les producteurs locaux. Ils sont la vraie vie, celle de nos bondissements et rebondissements… Le souffle quoi !

Voilà en images, le petit bonheur qui enchante monsieur quidam de la campagne.

Si vous pensez être mieux dans le prêt à gober, cher ami, vous êtes dans le faux.
Faites donc un séjour, à l’automne prochain, dans le coin perdu d’une de nos campagnes, écoutez le chant joyeux de ceux qui trottent dans les champs, le maquis ou la garigue…

Je me croyais vieux et je réalise que je suis vivant.

Quelque soit l’âge, la vie est dans le vivant !
Me voilà sautillant !

Un paillage comme jamais… D’autres diraient sapé comme…
Le manque d’eau m’avait découragé, cette année j’ai paillé abondamment.
Mes plants sont beaux.
Une variété nustrale (de chez nous) prometteuse.
Des cœurs de bœuf tout aussi prometteuses…
Quant aux concombres, j’ai déjà goûté…

2 Comments

  1. J’en suis convaincue et pourquoi aller chercher ailleurs des choses qui poussent (et sont meilleures) chez nous?!
    Même sur mon tout petit rebord de fenêtre citadine ne poussent que des graines glanées dans la nature, ainsi mes amis qui ont des jardins ont accueilli des pins maritimes, un néflier et un myrte lorsque ces derniers sont devenus trop grands. Un tout petit bonheur qui ne fait pas concurrence à votre beau jardin bien sûr, mais petit bonheur quand même 🙂

    1. Mon jardin, je lai « fabriqué » de A à Z. C’était du maquis et des chênes verts sur un terrain pentu.
      J’ai pioché et pioché des années durant et j’en ai fait un jardin.
      Je suis heureux, je voulais retourner à la terre. la vie de mon père… maintenant, je peux m’en aller, j’ai le sentiment d’avoir accompli une mission, des enfants, des petits enfants, je laisse un peu de moi, pas beaucoup mais de quoi rêver et dormir tranquille au-dessus du jardin, la chambre des enfants se souviendra des jours heureux 🙂

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