Tous les ans, à peu près à la même période, je sacrifie au rituel de la pomme de terre primeur.
Ce matin, j’ai visité la variété Angélique, la plus précoce de mon jardin. Telle que vous la voyez sur l’image, elle n’a tout juste que 72 jours et devra attendre les 90 pour être à maturité. Et encore, elle a bien du mérite car à la plantation, sa germination n’en était qu’à ses balbutiements, il lui a fallu un mois pour sortir de terre. L’exposition est bonne, ensoleillée du matin au soir et les pluies furent les bien venues…
A midi donc, c’était le cérémonial de la pomme au four. Un peu d’huile d’olive, du thym frais, du sel et du poivre. Entre 20 et 30 mn au four à 180 °C et les voilà fondantes à souhait. Je me régale à chaque fois, c’est le plaisir du jardinier qui cultive son autre jardin aussi.
Elles accompagnaient des rognons de veau au madère et à la crème. Des rognons sautés avec ail et échalote, et champignons frais de Paris ou de Pologne (c’est là qu’habitent, le plus souvent, ceux de Paname), surpris par une douche frémissante de madère puis mijotés pendant 40 mn environ. La crème n’intervient qu’à la fin pour une évaporation assez vive et finale.
Je vous rappelle que c’est la saison de la « rognonnade de veau ». Un plat qui passe au four comme un rôti de veau ordinaire. Il s’agit d’un morceau d’épaule (c’est le morceau que je préfère pour ce plat). Demandez à votre boucher de placer deux rognons d’agneau bien cachés dans le creux, de saler et poivrer avant de ficeler. Si vous le faites vous même, ajoutez échalote et ail hachés, un peu de poudre de laurier réalisée dans un petit mixeur.
Le rôti est cuit lorsqu’on en piquant aucun jus ne sort en abondance…
C’est délicieux accompagnée d’un riz pilaf au curry, de pommes nouvelles cuites en même temps que la viande ou des légumes rôtis au four, à part (Poivrons, aubergines et courgettes jeunes).
Tout est dans l’assaisonnement.
Allez, un dernier zoom, juste pour le plaisir…
A vous de jouer 😉
Mmmmm! Je me régale rien qu’en voyant les images! J’ai sacrifié aussi à ce rituel (en ignorait que c’en était un) les premières petites patates, c’est une fête. Je les ai laissée fondre et rôtir doucement au wok car je n’ai pas de four, avec du thym et du romarin. Et je me suis fendue de quelques poignées de haricots vert cueillis le matin même.
La vie est belle!
Ce qui m’étonne, c’est que vous les épluchiez…
Je les ai sommairement grattées puis frottées avec du sopalin car je les avais plantées dans beaucoup de fumier de poules, c’est une précaution même si à la chaleur les bactéries et Cie sont éliminées. Je ne suis pas seul et cela peut rebuter d’autres personnes. Même lavées, les yeux restent des nids à microbes. Je n’ai pas entamé la chair.
Votre mode de cuisson est sympa aussi et cela méritait quelques gouttes de sauce chinoise, en faisant semblant d’être maladroite pour qu’il en tombe un peu plus… 🙂
Dommage d’ajouter quoique ce soit sur ces petites patates, elles se suffisent à elles-même je trouve 😉
Les « miennes » étaient d’une autre variété je crois, celles qui pèlent un peu si vous voyez ce que je veux dire, il suffit de les frotter au gros sel et de les rincer à l’eau claire.
C’était pour plaisanter, en général les primeurs pèlent car la peau n’est pas encore bien épaisse ni arrivée à terme de formation. Si ce n’est le premier jour, elles pèlent après… Je pense.
Pffftt … Dommage que je sois loin et heureusement aussi ! Mais ici pour nous consoler, nous avons ces minis pdt grosses comme le pouce, que nous appelons les « virgules » : une tuerie aussi ! Ah mais !
Pas mal, virgule ! Ça veut dire que la vie continue 😉