Le burn-out de l’écrivant.

Je n’ai jamais connu le syndrome de la page blanche.
La vision d’une feuille blanche déclenche instantanément une écriture abondante qui fuse sans effort. J’ai l’imagination en ébullition perpétuelle et surtout je fais mille choses à la fois. Je suis capable de suivre les infos, en tournant le dos à la télé, un casque sur les oreilles avec le doigt qui martyrise frénétiquement le clavier pour accoucher d’un texte.

Le seul problème, c’est de rester vigilant sur tout, l’orthographe, la ponctuation, les idées non, elles se bousculent sans arrêt. Elles circulent à 300 m à la seconde, je ne suis plus bien loin de la vitesse du son dans l’air, 330 m environ, à la seconde. Si ça continue ça va péter un câble ! Ce sera le bang ! Et paf ! Simonu est cuit.

Cette boulimie sans vomissements qui s’ensuivent me gagne de plus en plus en vieillissant. Il parait que la vieillesse est un naufrage ? Puisque la tête va bien, j’évite de me regarder dans la glace et c’est parfait.
Je ne me fais pas d’illusions, la fatigue viendra mais tant que tout file, même à bonne allure, j’en profite, je donne tout ce qu’il y a dans la boîte, crânienne et toutes les autres… Je vide sans faire le vide.
Je vis quoi ! J’essaie de faire vivre mon monde mais je fatigue parfois, pas moi mais les autres. De la sorte, on se souviendra de cette énergie, ça laisse des traces, des bonnes émotions, j’espère bien !

Alors ce burn-out de l’écrivant, ce plongeon dans le vide après le trop plein, me guette-t-il ?
Je n’en sais rien, je donne et je donne, cela fait toujours de la place pour créer, inventer encore et encore.
Les piles semblent toujours neuves presque en surcharge, alors j’en profite.
On verra la suite, il y a toujours une suite de mauvais augure.

Je vous préviens, si vous continuez à passer par ces pages, vous n’avez pas fini de lire mes pérégrinations, mes élucubrations, mes idéations, je sens que ça mousse fermement, ça pétille, le vin sera tiré, je vous épargnerai la piquette…
Mais là, c’est vous qui jugez, à chacun ses goûts et ses couleurs…

Le petit plus du jour :

Petite moralité : Tant que piles sont chargées, ne perdez miette d’énergie.
L’économiser, c’est se préparer forte dose de regrets et tristesse ruminée.

4 Comments

  1. Ha ha! Excellent dessin.
    Je vous envie ce fourmillement d’idées et « d’idéation », le mot me plaît. J’ai tant écrit et si mal que j’en suis réduite de temps en temps à retaper de vieux textes dont j’aime le fond mais pas la forme, mais je suis persuadée que l’inspiration reviendra, l’écriture procure un sentiment de satisfaction.
    Je crois que vous n’êtes pas concerné par le burn out, tant mieux pour ceux qui vous lisent et qui en redemandent!

  2. À la vitesse où tu édites et celle à laquelle nous te lisons (of course !) tu ne consacreras bientôt plus ton temps qu’à la lecture des divers commentaires qui s’ensuivront et je ne parle pas du temps consacré à y répondre ! 😀 Et si tu ne le faisais pas, nous en serions fort marries !

  3. Il pleut depuis quelques jours et j’ai un peu de temps. on ne dirait pas mais je fais mille choses. Dès demain, je bosse au jardin, j’aurai moins de temps pour répondre à chaque commentaire… Quant à l’écriture, je suis obligé de suivre le traitement… Lire, vous l’avez compris, je ne lis rien ou si peu, drôle non ? 😉

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