Le dernier nichoir.

Chanson pour les oiseaux. (Prose en liberté)

Le chêne mort d’on ne sait quelle maladie n’a pas passé l’hiver.
N’était pas très âgé, un tronc trident, une fourche et un single, il paraissait si jeune.
Son squelette se dressait dans le ciel, mésange charbonnière squattait, chaque mois de mai, un trou élevé pour y pondre ses œufs.
Son domicile saisonnier, tous ses petits y sont nés, ces dernières années.

Un jour d’automne, j’ai entendu la rageuse tronçonneuse.
En sortant de la maison, il manquait quelque raison dans le paysage.
Le chêne n’était plus là, je l’imaginais finir en cendres dans un incinérateur de chaumière chauffant quelques vieux aux temps frileux.
Je ne verrai plus mon totem qui veillait sur la vallée d’Archigna, mésange ira nidifier ailleurs, peut-être loin d’ici si elle est en colère…

Mon chêne vert
Devenu sec un hiver
Dessinait trois flèches
Repérées par le pic épeiche…

Un pic qui pique et pique
Les fourmis envahisseuses
Et creuse, creuse
Une cavité rustique…

Mésange charbonnière
Y déposa ses œufs
Dame-oiselle était fière
De ses oisillons heureux…

Je ne verrai plus
Son va et vient goulu
Son bec chargé de vers
Son arbre a disparu avant l’hiver…


Lorsqu’elle quitte le nid avec le bec chargé, c’est qu’elle a récolté, à la sortie du cloaque d’un de ses petits, un sac à déjections. Elle transporte les poubelles dans la nature pour que le nid reste propre.

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