De temps en temps, je publierai quelques images transformées.
Cette fois-ci, je place la photo originale pour que chacun comprenne que la métamorphose va se produire à partir d’une image réelle.
Je ne le ferai plus par la suite ou très peu souvent..
La recherche reste aléatoire, du moins durant les premières approches.
Lorsque je démarre ma création, je ne sais pas dans quelle direction je vais effectuer mes transfigurations.
A mesure des apparitions, une idée prend corps, s’impose, c’est à ce moment que je cherche à affiner une piste plus précise.
L’image finale aurait pu être tout autre, je la finalise dès que le tableau me semble acceptable et qu’il correspond à un univers qui me parle.
Voici l’histoire du vase bleu.

C’était un jour d’automne, je m’étais engagé dans le cimetière du village à la recherche d’images insolites.
En rentrant chez moi, j’écrivais le texte « Le promeneur des cimetières ».
J’avais imaginé une ribambelle d’épitaphes comme des aphorismes qui parlent de la vie.
Les défunts du haut de leur sépulture céleste, ou du fond de leur repos éternel, s’adressaient aux vivants pour leur parler de la vie.
C’est de là que m’était venue l’idée « La vie, ce sont les morts qui en parlent le mieux ! »
Un texte pas si ancien dont j’ai oublié le contenu à force de semer et semer encore mes idées aux quatre vents de ce blog…
Le vase, à moitié enterré sur la fosse affaissée d’un homme, un villageois venu d’ailleurs que j’ai bien connu, hésitait entre le vieux et le neuf, entre l’ancien et le moderne.
Son ventre éclaté par endroits laissait poindre quelques plantes tendres.
Une évasion tranquille comme si la mort donnait vie.
La partie rongée par le temps contrastait fortement avec la brillance d’un émail au bleu vif.
Un bleu éclatant qui rappelle encore l’azur soutenu d’un été pur.

