Le net est épatant.
Jamais, je n’aurais pensé être identifié, en tant qu’écrivant, à travers la planète.
Je dis écrivant, je ne suis pas parvenu au stade écrivain.
De surcroît cela ne me sied pas et ne me plait pas, trop connoté. C’est risqué du côté enflé.
Disons que je suis blogueur, blagueur diront les plus durs. Soit.
Point de publications sérieuses, j’entends chez un éditeur connu, vous demeurez quidam toute votre vie.
Aujourd’hui, j’ai éprouvé une certaine fierté.
Je m’amuse vous l’avez saisi.
En fait, je m’identifie à quelqu’un qui en tirerait fierté donc je fais semblant, en ce qui me concerne. C’est du second degré, je le précise car j’ai remarqué qu’à force de plaisanter, les gens ne savent plus si c’est du lard ou du cochon.
Je le vérifie tous les jours en direct, c’est à dire en parlant avec les passants qui passent, hors du temps du confinement bien entendu.
Alors, pourquoi cette fierté soudaine ?
Quelqu’un m’a lu du côté de « Trinité et Tobago ».
Vous connaissiez vous ? Moi non !
Quelqu’un m’a lu dans les Caraïbes ?
Un peu rengorgé, je plaisante toujours, je me suis regardé dans la glace.
Dans ce face à face entre moi et moi même, je me suis parlé en me fixant droit dans les yeux :
« Tu vois Sim, quelqu’un, auquel tu n’aurais jamais pensé, sait que tu existes ! »
J’étais fier de moi, d’autant que mon égo qui ressortait par le miroir m’encourageait en insistant :
« Ne fais pas cette moue ! Souris, il doit se demander comment tu es… et tout le reste ! C’est formidable ! »
J’ai bombé le torse, redressé la tête et esquissé un sourire énigmatique, une allure de général ayant gagné toutes ses batailles !
Allez savoir, le cher lecteur a dû fouiller le net au hasard et puis est tombé sur moi. Il a peut-être esquissé un sourire en pensant « Qui c’est ce mec-là ? » Et puis clic, il est passé sur un autre site.
Pas grave, il m’a remarqué ne serait-ce que quelques secondes.
Je me demande si ce n’est pas une lectrice finalement, sans vexer personne, les lectrices sont plus fines et plongent plus spontanément dans les profondeurs des pensées…
Qui l’eut cru ?
Je me suis donc enquis de ce pays lointain.
Cette république située à la pointe du Venezuela se compose de deux îles dont la plus grande est Trinité, Tobago la plus petite, distantes d’une trentaine de kilomètres.
Une superficie d’un peu plus de 5000 km2 soit le centième de la France, elle comportait 1 million 369 000 habitants en 2017.
Dans cet endroit de rêve, on y trouve des oiseaux inconnus dans nos contrées, dont les noms font rêver.
Le motmot houtouc, le sucrier à ventre jaune, le tangara évêque, le colibri rubis-topaze, la pie à couronne rouge, l’aigrette bleue, le platyrhynque à poitrine jaune, le chevalier solitaire…
Le motmot houtouc, voilà qui interpelle vraiment !
Motmot, est-ce un bavard inlassable ?
Houtouc, un gesticulateur impénitent ?
En tous cas, je peux vous assurer qu’il est beau et intrigant avec son bleu métallique dominant, son long bec et sa queue qui n’en finit pas de s’allonger avec ses deux pennes rectrices centrales qui se terminent en spatules. Deux raquettes de barbes serrées du plus bel effet !
Le platyrhynque à poitrine jaune, à ne surtout pas confondre avec l’autre, à bec-plat et à cimier orange !
Un nom alambiqué à vous donner le vertige !
En réalité, il ressemble beaucoup aux petits passereaux de nos campagnes.
Pas de quoi rivaliser avec notre chardonneret élégant.
Le mieux pour vous, me semble-t-il, par ces temps de confinement, est de noter tous ces noms et regarder sur la toile à quoi ressemblent ces volatiles.
Je n’ai pas d’image à vous montrer à part le bruant zizi local, bien de chez nous, que voici.

Le confinement amplifie les manies élémentaires pour en faire des tics et des tocs et voilà à quoi ça mène…
J’écris, j’écris tout ce qui me passe par la tête pour vous tenir compagnie une minute ou deux.
Un jour, on me devra une médaille pour avoir aidé certaines personnes à franchir le cap du confinement sans trop s’ennuyer. Je l’espère !
Pas question d’oublier notre lecteur tout proche du Venezuela.
Si vous passez encore une fois par ici, cher trinidadien, je vous souhaite une bonne journée, ou une bonne soirée, je ne connais pas vos heures de lecture. 🙂

