La rose des vents.

Il y a quelques années, déjà

Les gens, pas gentils, qui voyaient ma maison de loin, disaient : elle ressemble à une tombe.
Evidemment, pressé de vivre dans mon coin de paradis, je n’avais pas étudié les plans pour en faire une villa de standing qui flatte l’œil de ceux qui visent la frime.

L’endroit est lieu de vie sans aucune fioriture, de l’utile et de l’agréable essentiellement.
De l’hétéroclite aussi, rien de précieux que du banal. Ici, on vit et puis c’est tout, rien pour épater le monde.
Cette tombe n’a pas encore connu de cadavre.

Dès que je sors de ma maison, j’ai le visage tourné vers Bonifacio, plein sud.
Le vent y est roi et souffle tant qu’il peut sans exclusive direction.
Il tourne de sorte que ma girouette ne sait plus où donner de la flèche.

Ce matin, je parcourais mon stock de photos et je suis tombé sur les deux petites cousines, elles ont quasiment le même âge.
Instantanément, pensant à la rose des vents, j’ai imaginé que l’une venait du nord et l’autre du sud.
La petite blonde aux yeux bleus, la viking, m’identifiait pour la première fois et semblait très heureuse de se trouver là. Elle riait tout le temps et me désignait du doigt comme si son grand-père était une curiosité de la nature.
Facétieuse à souhait, radieuse, explosive.

L’autre, d’apparence plus sauvage, plutôt brune, surtout aujourd’hui, les yeux noirs, vient du sud.
Elle me voit plus souvent, ses préoccupations sont ailleurs et par dessus tout, elle déteste le chocolat.
Pour elle, Noël et Pâques c’est plutôt « pasta asciuta ». Vous me croyez ?

En regardant les photos, j’avais l’impression qu’elles exprimaient la joie de vivre, l’insouciance et la lumière de l’avenir.

Elles sont plus grandes aujourd’hui, les voici lorsqu’elles étaient plus petites.

C’est qui lui ?
Ah bon ! Mon grand-père ! C’est quoi un grand-père ?
Ah ! c’est lui que maman appelle missiau ?
Missiau !!!
Oh ! Tu ne connaissais pas missiau ?
Il est marrant, tu sais !
Alors là, non ! Je n’aime pas le chocolat.
Fanchon.
Francesca-Maria

2 Comments

  1. 🙂 Craquantes, quels jolis petits minois pétillants de vie et de malice, on a envie de les couvrir de bisous (au risque de ramasser le chocolat au passage!)
    Vous devez en être fous tous les deux!

    1. Oui, c’est notre bonheur, on fait tout pour elles.
      Les cinq sont adorables et folles de leur grand-mère, moi j’observe et je souris 🙂

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