Je suis un paradoxe vivant, vous allez comprendre pourquoi en poursuivant ces lignes. Je fus un galérien tranquille.
J’ai reçu des messages sympas du genre « J’aime bien votre écriture, pouvez-vous m’adresser votre bibliographie ? »
Evidemment, ça fait plaisir, hélas, je n’ai rien écrit qui ressemble à un ouvrage. J’ai commencé à scribouiller sur le tard. Cette idée me poursuivait depuis belle lurette. Ce fut une envie presque soudaine un beau jour. J’avais commencé par publier dans certains médias accessibles à tout « écrivant », je voulais tester mes mots sur le plus grand nombre de lecteurs, mais comme je n’étais pas très sûr de moi, j’ai choisi la facilité en signant d’un pseudo. Je déteste les francs-tireurs postés en embuscade pour fusiller sans pitié toute écriture qui bouge dans leur collimateur. Il y a des spécialistes pour cela. Ils ne font pas dans la dentelle et ne prennent jamais de pincettes. Ils flinguent à tout va, ils flinguent pour le plaisir, certains de détenir toutes les vérités. Jamais, ils ne se posent la question de savoir s’il y a la moindre faille dans leur vision des choses. Pas de doute, ils sont impitoyables. Un snipeur c’est comme ça, il ne s’embarrasse pas de sentiments complaisants. Il faut préciser que je m’exposais assurément, même sous un faux nom, car j’avais choisi comme genre d’expression, le pamphlet. Je l’avais bien cherché, inutile de pleurnicher. C’était vraiment se jeter dans la gueule du loup. En réalité, bien que masqué, j’apprenais à encaisser les mauvais coups et apprécier les caresses, bien entendu !
Puis, lemonde.fr nous a ouvert ses portes des chroniques, ce fut un bonheur pour moi. J’avais choisi ce que je connaissais le mieux, la pédagogie que j’ai pratiquée longtemps sous forme de recherche permanente pour rendre à la réalité ce que sont les échecs scolaires. Evidemment, je n’ai pas trouvé la pierre philosophale, non pour transformer le plomb en or mais capable d’éclairer chaque recoin obscur. J’étais dans mes affaires, cependant. Par la suite, repéré par un quotidien national destiné au turf, j’ai étonné pas mal de monde en faisant la Une du journal à de nombreuses reprises : « Toi dans le turf ? Tu joues aux courses ? » Comme si c’était une incompatibilité extravagante de mon personnage. D’autres médias aussi, étant même sollicité pour écrire dans une revue pensée et écrite pour et par les femmes. On m’offrait la rubrique éducation, rendez-vous compte ! J’ai juste participé une fois pour donner un coup de pouce au départ du magazine et je me suis éclipsé, je n’aime pas trop l’obligation d’écrire pour faire vivre une revue, je suis un homme libre et entends bien le rester. Le blog fut une autre découverte au point d’en devenir accro. Je ne peux plus m’en passer, totalement drogué à l’écriture, il me faut ma dose quotidienne.
Enfin, j’ajoute qu’une idée de roman me poursuit depuis une vingtaine d’année. Je détiens, sans aucune prétention mal placée, une trame, un sujet très original qui pourrait surprendre. Je ne parviens pas à faire démarrer l’ouvrage, je sais pourquoi, une idée trop osée sans doute. Bref laissons-la dormir en paix, peut-être se réveillera-t-elle un jour ou sombrera dans sa léthargie.
Ce qui suit va vous surprendre si vous avez le courage d’aller jusqu’au bout du texte dont le format est inhabituel, plus long que d’ordinaire. Certains vont être très surpris et resteront dubitatifs en s’exclamant « C’est pas possible, je ne le crois pas ! » Et pourtant si, c’est la stricte vérité, croyez-moi.
Pour que vous compreniez bien, je dois vous raconter mon histoire depuis mon enfance.
Cela fait un bon moment que j’y pense sans trop savoir comment m’y prendre. Et puis, je me suis décidé comme un enfant dévalant une pente à vive allure avec plein de frissons dans le dos, ce n’est pas une mince affaire de se dévoiler totalement.
A l’âge de cinq ans j’ai eu une méningite soignée avec des médicaments ototoxiques (ce n’était pas connu à l’époque) qui s’attaquaient au nerf auditif causant une surdité totale ou unilatérale, plus rarement, avec atteinte de l’oreille valide. Ce fut ma première chance, je me suis retrouvé dans le deuxième lot. A partir de là, tout allait se compliquer. L’apprentissage de la lecture s’en trouvait fortement retardé pour parvenir à une lecture plutôt hésitante que courante à l’âge de douze ans jusqu’à quartoze. Je vivais dans un univers où l’on avait très peu de chances de tomber sur un livre, une revue ou un journal. Notre milieu était à dominante analphabète. Ceux qui savaient lire, mon grand-père maternel et ma mère, étaient restés au stade de lecteurs très occasionnels. Mes instituteurs et institutrices de l’époque ont été remarquables. Personne n’a cédé au découragement, chacun a pris le temps et s’est armé d’une patience infinie. Je me souviens, je n’y comprenais pas grand-chose jusqu’à paraître débile léger. Je leur rends hommage aujourd’hui pour avoir été ces maîtres et maîtresses d’un humanisme et d’une efficacité sans faille.
Ce fut le même fonctionnement au collège, de la 6e à la 3e. Les profs étaient originaires du village, l’enseignement se faisait dans la continuité du primaire. Le professeur de français nous obligeait à lire un livre par quinzaine en nous demandant de tenir un cahier de bibliothèque à jour. Pour chaque livre, nous devions consacrer une demi-page pour le titre avec une illustration, l’autre partie de la page était destinée à la biographie de l’auteur. Sur la page suivante quelques mots difficiles suivis de la définition du dictionnaire. Venaient ensuite deux ou trois phrases qui nous avaient plues, avec un titre pour nous exercer à la synthèse. Enfin, une dernière page était consacrée au résumé. Etant donné ma lecture laborieuse, j’étais incapable de lire un livre en entier. Alors, je le faisais lire par ma mère qui me livrait son résumé. Pour le reste je me débrouillais en piquant des mots et des phrases au hasard des pages. Vous imaginez que le condensé du résumé de ma mère n’avait plus grand-chose à voir avec celui du livre. Intrigué, le prof hésitait entre croire que je ne lisais pas ou ne comprenais rien. J’ai dû changer de tactique en choisissant les livres déjà lus par mes camarades. Je reprenais leur résumé à ma manière en m’efforçant de ne pas trop m’en éloigner, profitant des corrections déjà faites. Je n’ai donc jamais lu un livre cette première année. J’étais davantage attiré par les mathématiques, les sciences naturelles… par les sciences exactes en général. Lorsque j’ai quitté la troisième, mon prof de lettres m’a dit : « Tu ne seras jamais bon en français ». Une sentence définitive, sans doute justifiée si l’on en juge par mon état d’alors. Je m’en souviens très bien, l’annonce n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd.
A l’âge de quatorze ans, ma voisine Denise, une dame d’une trentaine d’années, avait détecté en moi quelques possibilités et voyant que je n’avais rien qui ressemblait à un livre chez moi, elle m’offrit un vieux dictionnaire du début du XXe siècle. C’était celui de son frère Marco qui ne s’en servait guère. Elle m’avait demandé de garder le secret. Elle ferait mine de ne rien savoir si son frère s’inquiétait de sa disparition. Je l’avais caché sous le lit et le parcourais, au hasard. Tous les soirs, je découvrais un mot ou deux puis je partais dans un rêve au gré de ses évocations. Chaque nuit, je faisais un voyage merveilleux. Les mots devenaient des trésors, des transports, d’autant qu’à l’époque de nombreux vocables étaient illustrés. C’est d’ailleurs, en fonction des illustrations que je fis mes premiers choix. Puis, pris au jeu, plus sûr de moi dans la petite lecture, j’ai plongé dans des définitions moins concrètes, sans illustrations, plus obscures, pour approcher l’abstrait.
En arrivant au Lycée le changement fut radical à la faveur de ma rencontre avec Rabelais et Montaigne. Le prof m’encourageait à écrire malgré ma faiblesse phénoménale en orthographe. J’ai eu le premier prix de français cette année-là. Je n’ai rien compris car à l’oral, je restais muet et surtout refusais de lire à haute voix tant j’étais mal à l’aise avec la lecture. Je crois que je méritais le prix de la réflexion et de la persévérance pour ne pas sombrer totalement. Il m’est arrivé dans une rédaction de faire une digression pour écrire « Bravo Cyrano ! » Cela n’avait rien à voir a priori avec le sujet, c’était sorti comme ça, une intuition pure et simple. Je n’ai jamais lu Cyrano. Ma phrase était soulignée en rouge avec un « Très bien » dans la marge. Je ne sais pas pourquoi… c’était la naissance d’un extraterrestre. A partir de là, je me suis dit : « Mon pauvre, il faudra continuer ainsi, chaque fois que tu pressens quelque chose, balance, tu ne risques rien ! ».
Vous imaginez qu’à l’Université où j’ai atterri par hasard aussi (lire « La gabardine »), j’étais bien incapable de suivre un cours dans un amphi. Certains ou plutôt certaines prenaient des notes pour moi. Il fallait encore lire alors que je fonctionnais à l’écoute bien qu’elle fut limitée dans mon cas. Nous n’avions pas la même manière de synthétiser et d’intégrer les choses, ce fut de courte durée et peine perdue. Les notes des autres ne me convenaient pas, ce n’était pas ma démarche intellectuelle, j’ai fini par ne plus mettre les pieds dans l’amphi. J’ai délibérément opté pour l’apprentissage de la vie toute nue car j’étais encore un candide parfait. Ce fut la même démarche pour les Travaux Dirigés. Trop de monde dans la salle, j’étais rapidement largué. Et là, il m’est arrivé la même aventure que pour Cyrano. Un jour, pour voir où j’en étais, je me suis rendu au cours de TD pour un devoir sur table. Le sujet présentait un extrait de texte sans le nom de l’auteur. Je l’ai traité par une approche de Gaston Bachelard. En sortant, j’ai appris qu’il s’agissait d’une citation d’Auguste Comte. Le prof spécialiste du positivisme venait régulièrement de Paris pour ces cours. Par curiosité, je me suis rendu à la remise des copies, la mienne ne venait pas. J’étais le dernier à découvrir l’appréciation. Souriant, l’enseignant m’a félicité d’avoir traité le sujet sous cet angle possible. Il ne s’était pas ennuyé, disait-il, en relisant le résumé de ses cours à chaque copie, trouvant mon astuce culottée. J’avais la meilleure note du groupe pour originalité convaincante. J’ai pris ma feuille sans rien dire pour garder ce moment comme un autre fait d’extraterrestre et savourer mon petit secret.
Lorsque j’ai été envoyé en formation pour m’occuper d’enfants en difficulté scolaire à l’Ecole Normale de Versailles je me suis retrouvé face au problème du livre. Je dois préciser que je n’avais aucune raison me trouver là. J’étais en début de carrière et ne répondais à aucun critère pour être de cette formation. Il y avait douze places à pourvoir, réparties sur plusieurs départements et trente-six candidats. De dernier sur liste, en toute logique, je me suis retrouvé douzième des mohicans. Je crois avoir compris pourquoi plus tard. J’étais envoyé l’année précédente en mission de mise en place d’un Groupe d’Aide Psychopédagogique dans la région parisienne. Il n’existait pas encore de personnel formé. L’inspecteur des Mureaux était content de mon travail qu’il découvrait en même temps que moi. Je lui faisais des comptes rendus régulièrement, nous apprenions ensemble. Il m’avait convié à une grande réunion de 105 enseignants avec 11 inspecteurs mauritaniens en formation. La personne censée conduire la conférence a été prise de panique puis de vomissements et j’ai dû prendre le relais. Je me suis rendu compte que j’étais capable de tenir un tel pari. Je n’ai jamais pris de notes de ma vie, là j’avais déjà tout dans la tête. Avec un peu d’humour, j’ai réussi à faire rire la salle, c’était la meilleure manière de s’en sortir. Pour le contenu, c’était nouveau pour l’auditoire.
Dans notre formation nous avions des cours de psychanalyse, la prof animatrice nous avait demandé de lire un certain nombre de livres pour étoffer nos connaissances. Une quantité impressionnante pour moi, de quoi construire les quatre murs d’une maison confortable. Nous avions un mois pour démissionner. Je lui ai fait part de mon inquiétude devant tant de lecture. Nous avions déjà eu cours avec elle, elle m’a dissuadé de quitter la formation en me dispensant de lecture. Elle m’avait déjà détecté en me disait « Mon pauvre ne faites pas ça, vous êtes un des seuls à participer et relancer les cours, ne faites rien, nous garderons silence. » J’étais exempté de lecture. Ce fut un grand soulagement. J’ai beaucoup aimé son appréciation finale : « D’une authenticité remarquable ».
En législation il y avait beaucoup à lire aussi. J’étais embarqué, et ne me faisais plus de souci pour agir à ma guise, prenant mes responsabilités. Je n’ai rien lu en me disant qu’il suffisait d’ouvrir le livre des lois en cas de besoin. Le jour de l’examen, la responsable des cours, l’inspectrice spécialisée, avait eu la bonne idée de nous donner un quart de feuille pour écrire un petit article dans un quotidien régional, histoire d’informer le public. L’ensemble de la salle avait sorti les livres de législation après discussion avec les surveillants. J’ai écrit mon article directement sans brouillon et sans citer aucune loi. Au bout d’un quart d’heure j’étais dehors. Les autres s’étaient empêtrés dans les articles 1, 2 ou 3 alors qu’ils n’avaient pas la place d’expliquer. Je me suis contenté de mettre l’eau à la bouche en suggérant de lire un prochain article plus informatif et plus explicite. Un 18 à la clé avec le commentaire suivant : « Vous avez du style, de l’à-propos et de l’humour, je vous aurais mis 19 si vous n’aviez employé un sigle ». C’était pour gagner de la place…
Résumons et comprenons. Mon apprentissage tardif de la lecture a laissé des traces indélébiles. Ma faible capacité de lecture m’a forcé à m’adapter avec une approche en diagonale jamais intégrale. Je commence tout article ou tout livre toujours par la fin et remonte si ça m’intéresse mais je vais rarement au bout. Le plus souvent, j’abandonne par lassitude et j’ai besoin d’être surpris. Mon métier qui consistait à aider les lecteurs en difficulté était tout indiqué. Je connaissais le chemin. Mon approche était « de l’humanité et du sur mesure ». J’ai tout construit dans le détail en fonction des cas. Je vais vous raconter un exemple amusant. Un enfant confondait b et d. Les histoires de boule en bas à droite ou à gauche n’arrangeaient rien. La latéralité c’était justement son problème, plus la psychomotricienne lui en parlait et plus il résistait. J’avais remarqué qu’il fonctionnait à l’imaginaire, non au rationnel, ce qui rendait les explications rébarbatives. C’était comme si on me demandait de lire un livre, même cas de figure. J’ai proposé d’arrêter les histoires de latéralité plus angoissantes qu’apaisantes. J’ai suggéré à la maîtresse de placer très haut au-dessus du tableau, un dessin de punaise dont la pointe était dirigée vers la gauche. Rien que pour cet enfant. J’ai découpé dans un carton un d qui devenait b en le tournant. Si l’enfant faisait mine de diriger le b vers la punaise dans le sens de la lecture, la boule explosait (le b est une explosive bilabiale, je lui avais expliqué tout ça au préalable). En revanche le d n’explosait pas puisqu’il présentait son dos dur à la pointe de la punaise… Il a vite compris. Une fois l’image de la punaise enlevée, il avait son moyen mnémotechnique en tête avant de passer à l’automatisme… Et des trouvailles sur mesure, je n’ai fait que cela durant toute ma carrière en m’adaptant à chaque cas.
J’ai passé ma vie à l’école et j’y suis encore. J’attends toujours de livrer certaines de mes idées. Un jour peut-être…
Alors, je suis venu vous dire, au risque de vous surprendre…
Approchez-vous un peu de l’écran, je vais le chuchoter, vous le dire tout bas, encore un peu plus près… Voilààà.
Vous êtes prêt ? Chuut !
Je n’ai jamais lu un livre de ma vie. Oui, oui, je vous assure, c’est vrai, rien, aucun en entier. Juste des bribes, beaucoup d’articles scientifiques, que du fragmenté.
C’est le dictionnaire de Denise qui m’a façonné, je suis devenu l’homme des mots comme d’autres sont des bois. J’adore écrire. J’ai écrit un livre parce qu’on me l’a demandé avec insistance. Il dort encore. J’ai une idée de roman avec une intrigue originale. Cela fait vingt ans que j’y pense sans avoir écrit une seule ligne. Le seul ouvrage que j’ai lu en entier mais je n’en suis plus certain, j’ai dû sauter pas mal de pages aussi, c’est « Igloos dans la nuit* », voilà mon seul bagage livresque. J’ai adoré cette lecture et cette vie inuit qui me ressemble un peu.
Je n’ai pas lu un seul livre de ma vie, je n’en écrirai pas, pensais-je, mais je n’en suis plus très sûr. Ma lecture est en pointillés, incertaine, sélective, morcelée… j’écris donc à sauts et à gambades comme il me plait, en espérant que cela plaise aussi.
Très peu de gens, mon entourage proche surtout, étaient au courant de cette carence, de cette difficulté originelle qui a laissé des traces indélébiles, définitives. Mes connaissances viennent de ma mémoire phénoménale qui me permet de retenir le peu que j’apprends. Mes yeux ont pris le relais de la baisse auditive et ont fait merveille. Ils sont vivants et pétillants parait-il, pleins de vie et s’en sont donné à pupille joie. Ils sont perçants mais ils percent sans douleur, juste pour faire poindre un peu de lumière.
Je suis devenu autodidacte par la force des choses, je reste un artisan. Je pioche au jardin comme dans les mots. Je m’amuse avant de partir sous cette terre que j’ai tant aimée en laissant sur ma pierre tombale peu de mots… mais des mots simples qui vont clore le livre de ma vie… et j’espère, qui ouvriront d’autres livres en chatouillant les esprits.
Le goût des mots me vient du dictionnaire de Denise, il vient des draps sous lesquels j’apprenais en secret à la lumière d’une lampe à pile. Je décoquillais, je dépapillotais ces petits bonbons que je découvrais péniblement, puis un peu plus d’aisance et de plaisir, un peu d’émerveillement, le mot devenait un conte magique. La soutane, vous vous imaginez jusqu’où me conduisait la soutane ? J’étais enfant de cœur, le mot soutane me faisait voyager de l’autel au confessionnal, de la burette au claquoir, de l’encensoir au calice ou au ciboire, du bourdon à la volée des cloches le dimanche, des saints j’arrivais à l’idée de dieu. Je n’ai jamais pu converser un peu avec lui… la soutane a fait de moi un agnostique tranquille. Vous comprenez où mènent les mots ? Ce fut mon plus beau voyage, je suis encore en voyage avec les mots.
Merci d’avoir eu cette patience, vous savez un peu mieux qui je suis…
* « Igloos dans la nuit ». Ruesch Hans. Albin Michel 1953.
Le temps de lire cet extraordinaire histoire d’une vie, de la vôtre, ma tasse de café a refroidi tellement j’ai été happée par chaque « anecdote ».
En n’ayant lu aucun livre en entier (à part peut-être Le dictionnaire secret de Denise) vous avez su par votre approche, réussir à devenir le meilleur alors que le départ présageait le pire.
C’est toujours un réel plaisir de vous lire!
Belle soirée
C’est toujours un plaisir, pour moi aussi, de recevoir de tels encouragements.
En lisant votre commentaire, il me vient des idées, des sourires alors que les situations ne s’y prêtaient pas, je les raconterai à travers d’autres passages.
Je pense à « L’abeille dans la bibliothèque ». Un moment qui m’a marqué à vie. J’étais dans une galère et mon père plein d’espoirs ne s’en rendait pas compte. Peut-être avait-il raison, au bout du compte.
Merci pour votre passage sur ce chemin.