Peut-être vais-je vous faire sourire…
Faire, un verbe souvent détesté dans une classe, aide à tout dire pour faire plein de choses. Avec lui, on peut tout faire et ne rien faire. Faire le bien comme le mal.
On a toujours quelque chose à faire : Faire pipi et même plus, faire pot-pot, et faire pan pan cul cul, faire dodo, faire les dents. Faire le zouave, faire le clown, faire le malin ou le zigoto pour faire rire sans faire de chatouilles. Faire marcher, faire semblant, faire la pluie et le beau temps. Faire pleurer, faire la guerre puis faire la paix, faire tout et n’importe quoi, faire une chose et son contraire…
Croyez-vous qu’il va le faire ? Méfiez-vous, celui qui va faire n’est parfois pas fiable. Alors faites attention et surtout ne vous laissez pas faire comme je l’ai fait en pensant que ça se ferait sans jamais se faire. Le plus difficile c’est d’attendre que cela se fasse… c’est long lorsqu’on continue à croire que tôt ou tard cela se fera.
Faites comme voulez mais il est préférable de penser que vous avez mieux à faire qu’attendre que l’autre fasse ce qu’il a promis de faire avec vous. Ce ne sont pas mes affaires mais laisser faire n’est pas la meilleure chose à faire et croire celui qui devait faire… Parfois ce sont de sales affaires, des choses à ne pas faire.
Moi, on m’a fait croire, cela fait un an, qu’on allait faire quelque chose ensemble, quelque chose de bien pour le village. On a pensé à toi, tu vas voir tout ce qu’on peut faire. On allait me contacter un mois plus tard pour cela faire. Et lorsqu’au hasard d’une rencontre, j’ai dit : « Alors quand va-t-on le faire ? » on m’a répondu : « Ne t’inquiète pas, ça va se faire, ne te fais pas de soucis ». Chut ! Bouche cousue c’est un secret ! Puis encore quelques mois plus tard : « Ça va se faire ou pas ? » Un an est passé, rien n’a été fait, je n’ai rien vu qui soit à faire…
Je devais faire des trucs sans savoir exactement quoi… mais je crois qu’il y a mieux à faire en passant à autre chose car dans cette affaire… il n’y avait plus rien à faire.
Et si on me proposait de le faire pour de bon, une nouvelle fois ? C’est décidé, je ne me laisserai plus faire ! Je vous tiendrai au courant de cette affaire, soyez rassuré, je vais le faire !
Le verbe à tout faire est l’infinitif le plus usité dans les actions quotidiennes, avec lui pas besoin de se casser la tête, il sait tout dire avec pas grand-chose à faire.
Un jour, un enfant qui venait dans ma salle pour apprendre à lire, me lança, les yeux pleins d’étoiles :
- Hier, j’ai mangé du fer ! Hum ! Dit-il en se léchant les babines.
- Du fer ? Tu as mangé des épinards (Il parait que c’est faux, ils n’en contiennent pas tant que ça), peut-être des lentilles…
- Non, non, j’ai mangé du fer !
J’ai fini par comprendre qu’il avait mangé du Fair. Un entremet, une crème très appréciée des enfants.
J’ai ri, il n’y avait rien d’autre à faire, je n’allais pas me faire hara-kiri pour avoir confondu fer et Fair ! Tout de même !
Finalement c’est plus facile de défaire que de faire.
J’arrête là, j’en ai déjà fait tout un fromage, des fois que Lucifer, amusé, ne m’emmène en enfer…
