Ségolène avait raison, bravitude et simplitude sont des mots qui vont bien ensemble.
Dans les moments de solitude où vous faites l’ermite, l’anachorète, le cénobite, l’ascète peut-être, la vie continue. Evidemment, c’est pour de faux puisque vous continuez à vivre sur terre. Certains prennent leur pied dans le dénuement et d’autres dans l’ostentatoire, dans le fond, aucune différence puisqu’on cherche le plaisir là où il nous botte.
Pour moi, même seul, rien ne vaut un petit repas sympa, minimal mais très savoureux s’il est préparé avec plaisir.
J’ai trouvé quatre petites tomates bien mûres dans mon potager. On aurait dit qu’elles clignotaient pour que j’aille les cueillir. C’est ce que j’ai fait. L’idée est venue de là.
J’ai haché menu de l’ail et je l’ai plongé dans une petite poêle où frémissait un peu d’huile d’olive. Les tomates mondées, épépinés en grande partie, ont suivi. J’ai provoqué une pluie d’estragon séché pour bien aromatiser et j’ai salé légèrement.
Lorsque la marmelade était bien chaude, j’ai cassé deux œufs du jardin. Oui du jardin, mes poules vivent là sous le figuier qui leur offre ses marisques trop mûres pour améliorer leur quotidien. Certaines raffolent de ces figues fatiguées qui choient du sommet de l’arbre inaccessible pour moi.
Regardez comme ces jaunes sont beaux et volumineux, rien ne vaut l’œuf du jardin, vous ne pensez pas ?
Vous savez, la vie est belle lorsqu’elle se déroule dans la simplitude, un peu dans la solitude, un peu beaucoup aussi dans l’épicuritude. Le carpe diem sublime le temps présent, le poursuit parce qu’il passe, l’attend au passage et s’embarque avec lui, c’est
A mon avis,
La meilleure philosovie,
Voilà comme je vis.
Les petites choses, les petits plaisirs et les grands aussi, m’enchantent et donc me font chanter. Alors, je chante la vie, sans relâche, sans jamais m’en lasser, tant que je suis ici.
Elle n’est pas belle la vie ?
Vivez l’instant qui passe
Sublimez sa moindre trace
Car soudain la vie s’emporte
Et ferme sa porte.
Tu devrais faire u tour sur le blog « Les cénobites tranquilles ».
A prestu.