L’été a été long, chaud, arrosé et copieux, c’est le moins qu’on puisse dire.
Il est temps de fermer le restaurant pour revenir à de plus sages comportements culinaires. Un sérieux coup de frein suffira largement sans recourir au régime strict, se montrer raisonnable, bouder Gargantua, mettre Epicure en jachère, faire bien moins bonne chère (non bonne chair), pour que la ceinture retrouve son trou initial et le bouton atteigne plus facilement sa boutonnière.
Voilà, c’est le début du decrescendo culinaire.
Ce matin, je rendais visite à mes courgettes. Quelle surprise ! Elles si timides, à la croissance laborieuse, ont bien profité des dernières pluies qui se faisaient attendre. Un sacré coup de volume. Enormes, inutilisables à farcir. Qu’en faire ?
Je me suis souvenu qu’il me restait des champignons de Paris des dernières pizzas. L’affaire n’a pas traîné.
J’ai évidé une grosse courgette pour ne garder qu’un centimètre de sa périphérie débitée en petits cubes.
J’ai poêlé les champignons émincés jusqu’à les déshydrater. Salés, poivrés, saupoudrés de persillade. On peut essayer avec les quatre épices ou la muscade.
Même sort pour les cubes de courgette dans de l’huile de tournesol.
Dans un plat ovale qui va au four, j’ai battu trois œufs, incorporé 20cl de crème fraîche légère (bouchon bleu), versé un bon paquet de Comté râpé et j’y ai plongé les légumes frits pour tout mélanger.
Placé au four de 180 à 200°C, cela a cuit 30mn environ.
Je vous assure que le goût du champignon donne une originalité inattendue à ce gratin.
Reste à lui trouver un nom pas trop compliqué. Je propose « Longuette écourtée et champignonnée ». C’est trop compliqué ?
C’est pour cela que vous allez retenir sans effort et le reste, œufs, crème et râpé, ça suit normalement.
Demain, c’est fini, j’arrête pour un bon moment. Au diable la procrastination !
Ne vous laissez pas abattre pour autant !