Macronades.

Ou l’art de prêter le flanc à la critique, l’art du micro trottoir qui foire.

Le job n’est pas simple, un président s’expose grandement dès qu’il multiplie les apparitions en public et qu’il prend la parole à bâtons rompus. Il n’est jamais à l’abri d’un mot malheureux qui sera repris, tordu et retordu pour en faire dérision. C’est le risque de la parole spontanée. La présidence normale de François Hollande avait fait débat, le « gouverner autrement » d’Emmanuel Macron n’est guère plus heureux. Pour faire différemment, il imite le très ancien Pompidou en s’écriant à l’adresse de son camp : « Il faut arrêter d’emmerder les retraités ». Rien d’original, on fait comme on peut. Trop tard, il est tombé dans le piège et probablement en sortira par d’autres pirouettes cacahuètes, car les français ont la mémoire courte. Un coup de peinture suffira à les retourner.

Faire la leçon à un candide horticulteur qui se plaignait de ne point trouver de travail fut un jeu d’enfant et très intimidant pour le jeune homme. Il suffisait de changer de trottoir pour trouver un job sur le champ. Le pauvre chercheur d’emploi en était tout marri et les jeunes filles qui l’entouraient, smartphone braqué sur le président, opinaient du chef en ponctuant chacune de ses affirmations. Elles semblaient bien de l’avis présidentiel et le futur horticulteur, très gêné, ne demanda pas son reste, s’en alla la queue basse. Le soir avant de s’endormir, il a dû cogiter et se demander ce qu’il lui avait pris d’interpeller « mustang remonté ».

Je ne juge point la politique générale de notre cher président, j’en suis parfaitement incapable, en revanche, j’écoute et je regarde les postures. Cela m’a inspiré les dérisions qui suivent.

Le trottoir d’en face, nouvel Eldorado.

Baignades au resto, tous à la plonge !

Un bon cardio, le va et vient du barman.

Un resto, un Mac Do, un point chaud, le trottoir au boulot.

« Au homard qui gigote plus », Paul Emploie !

Rue du Court-Circuit ou du Circuit Court, de l’horticulture à la confiture !

Trottoir, frottoir et comptoir, un trio, un boulot.

N’hésitez plus à faire le trottoir, il y a du boulot.

Ralentissez, traversée de chercheurs d’emploi.

« Rue pleine », on n’embauche plus !

Passage souterrain pour chômeurs chercheurs épuisés.

Le bonheur est au bout du trottoir.

Cuisine spacieuse, plonge heureuse.

Au 31 de la rue Col Monté : « Empois », ici on empèse volontiers.

(Histoire d’avoir une chemise bien mise pour se présenter à une offre d’emploi)
(Empeser = apprêter un tissu avec de la colle d’amidon=empois) Une vieillerie, juste pour faire revivre des mots qu’on n’entend plus.

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