Ce dimanche matin, Roissy affichait la plus grosse concentration de photographes au m2 pour une heure si matinale.
Dès l’aube, aussi, une cinquantaine de journalistes avaient pris position au 13 Place des Vosges. Des touristes australiens qui doivent vivre sur une autre planète, demandaient, interloqués : « Qui attendez-vous ? » On aurait répondu « le beaujolais nouveau » qu’ils auraient avalé le cru sans sourciller. Il n’y que les japonais de Tokyo qui connaissent la date du précieux breuvage pour l’attendre nuitamment sur l’aéroport d’Haneda.
Paris était donc en ébullition matinale pour accueillir DSK et sa compagne Anne. Les français avaient trop attendu ces retrouvailles avec leur favori aux présidentielles qui s’était égaré dans un hôtel newyorkais. Il leur était devenu insupportable que seule l’Amérique puisse le voir en vrai.
Ça fait plaisir d’assister à ce retour quasi triomphal. Toutes les chaînes télé en parlent, la presse n’est pas en reste : le DSK nouveau est arrivé. Il n’a pas dit son dernier mot et les présidentielles sont encore loin. On sera vite fixé, s’il parvient à retirer l’épine Banon avant la fin de l’année, tout reste possible.
Un homme sali puis blanchi par la justice en ressort tout neuf, d’autant qu’il n’est plus jamais seul depuis cette affaire du Sofitel : il ne sort plus sans sa muse, sa déesse K. S’il a pu commettre quelques bêtises derrière l’église, nous pouvons être rassurés, désormais Anne, ma sœur Anne veille sur lui: la France pourra l’élire en toute quiétude, il n’aura plus qu’elles à choyer.
