Pasta è basta !

Jour de folie. On s’amuse un peu ?

Le thème du blog « Les choses de la vie » est un vrai bonheur. Il est ouvert à tout ce qui frémit dans ce monde et pourrait durer mille ans si j’avais la faculté de vivre autant. Pour quoi faire ? Il n’y a rien de plus lassant que la durée qui s’éternise…
Epatant, aussi, de pouvoir s’amuser avec une si large navigation. Lorsque le blog fut créé, j’en étais à mes premiers balbutiements sur la toile. La personne qui se chargeait de le fonder me demanda de trouver un titre pendant qu’elle opérait et j’ai cru qu’il fallait réagir sur le champ. Comme une évidence « Les choses de la vie » fusa et ce fut une chance car en cogitant un peu plus longtemps, j’aurais peut-être accouché d’un intitulé plus restrictif et m’y serais senti à l’étroit comme dans une prison. Là, je gambade tel un cabri un peu foufou qui prospecte les alentours, se roulant dans l’herbe fraîche en ce début de printemps.

Aujourd’hui, tout est parti d’une rencontre ordinaire avec un vieil oignon. Oui, vous avez bien lu, un oignon. Toute une rangée de bulbes juvéniles avait été plantée l’année dernière dans un coin du jardin. Je n’étais plus en très grande forme et l’herbe en avait profité pour envahir l’espace. Le préposé à la débroussailleuse a tout rasé, décapitant les oignons rouges sans compassion et totalement insensible à l’odeur forte de ciboulette qui se dégageait au passage de la moulinette. Cette année, donc un an plus tard, les amaryllidacées ont refait surface, il n’en fallut pas plus pour que je songe à les marier avec des pâtes, avant qu’ils ne succombent à un nouveau rasage.

C’est ainsi que l’idée m’est venue de vous décliner mes élucubrations en cuisine en m’amusant avec la famille des pipe rigati, la fratrie, cousins, cousines et la tantina des Burgos, olé ! Toutes pâtes au logis, une vraie pâtologie.

A vrai dire, il s’agit d’une cuisine intuitive. Je ne me soucie jamais des quantités, ni même du temps de cuisson. Tout est fait au vu et au ressenti. C’est le goût du dernier repas du même type qui préside. Je sais ce que je dois modifier pour améliorer le plat, je fonctionne à l’usage mais je procède toujours à partir de bases immuables que donc, je ne change jamais. De l’empirisme pur associé à l’épicurisme renifleur qui lui va si bien.

Voici les bases:

Un filet d’huile d’olive dans une poêle, de l’ail écrasée ou concassée selon l’humeur, de l’échalote ou de l’oignon finement hachés selon l’humeur aussi et c’est tout. Le reste c’est selon l’envie du moment et les légumes de saison. 

Les variantes sont infinies et toujours surprenantes. Compléter avec des morceaux de fonds d’artichauts du jardin c’est préférable pour le goût, sinon il faut renoncer. Des pointes d’asperges vertes (sauvages si possible) et toujours en cuisant al dente pour garder le croquant. Des lamelles de courgettes encore jeunettes, des cordons de poivrons plutôt avancés en arôme, ou carrément une mini ratatouille.

Le plus souvent, je réduis une sauce tomate avec la base, un petit bouillon de légumes en accompagnement. On peut hacher des olives noires et les incorporer en fin de cuisson.

Je passe sous silence les classiques carbonara, pistou, pasta asciuta, pâtes aux moules (façon sétoise préparées maison), aux cèpes et Cie, tout le monde connait ce qui est élaboré.

En revanche, j’aime bien revenir sur la salade tiède de farfalle. Des œufs durs, des olives noires, du saumon au naturel émietté en boîte, mais pas le thon, trop sec. Le tout embrouillé dans une citronnette, le jus de citron remplaçant le vinaigre.    

Il y a les autres classiques aux fruits de mer. Si vous utilisez des crevettes mieux vaut les acheter crues et les faire sauter avec la base.   

Mon dernier plat de pâtes fut très simple. Dans ma base, j’ai utilisé les oignons du jardin (de la photo) en gardant la partie verte tronçonnée juste sautée quelques minutes pour conserver le goût de ciboule. Il me restait du jus de poivrons grillés, hop dans la poêle ! De la sauce tomate en briquette. J’ai laissé réduire. J’utilise presque toujours les spaghettis al dente, directement balancés dans la poêle. Je sale, je poivre, rajoute un filet d’huile d’olive crue et du parmesan râpé. Du piment d’Espelette en option. Je vous assure qu’il ne reste pas le moindre spaghetto en vue et que la poêle en inox brille comme si elle sortait d’un lave-vaisselle. Chacun y va de son morceau de pain pour éponger toute la sauce qui traîne.

Comme les mariages sont infinis, j’imagine que vous avez beaucoup d’autres suggestions à faire.

Si j’y pense encore, l’hiver prochain, je vous donnerai la recette détaillée d’une trouvaille au hasard de mes coups d’essais culinaires. Ce n’est plus d’actualité. Vous pouvez toujours essayer les pâtes au brucciu frais (nature et sans passer par la poêle) coupé en petits ou moyens morceaux, c’est la pleine saison et c’est délicieux. Dans ce cas la menthe fraîche est toujours bienvenue, mais pas trop de mélanges, c’est préférable.

On peut s’empâter avec trop de pâtes mais n’en faites pas une pathologie, c’est réversible avec un peu de volonté. Je serai raisonnable… un jour, si je n’ai déjà franchi les limites.

A pasta si ! Prestu l’oliu di Tallà, poga roba, un éternel régal en toute simplicité,  è basta !*

*Les pâtes si ! Bientôt l’huile (d’olive) de Tallano, très peu d’ingrédients…. Et c’est tout !

Voici les plaisirs d’une récolte après un labeur au jardin. Année passée.
(Cliquez sur les photos)

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