Le pari pour vivre.

Si ça continue ainsi, bientôt, parier sera devenu un travail à plein temps.

On ne compte plus les paris proposés par la Française des jeux. Les paris hippiques ouverts à la concurrence au PMU se développent en ligne à tel point qu’on ne sait plus quoi proposer. Le tour des possibilités étant fait sur les gagnants, on cherche un nouveau souffle. Deviner quel  jockey gagnera le plus de courses dans une réunion, quels chevaux seront disqualifiés au trot, quels chevaux tomberont en obstacle… bref l’imagination ne manque pas, on peut parier sur n’importe quoi.

Figurez-vous que le PMU vient d’inventer le « quinté collectif ». Les joueurs peuvent se réunir pour tenter un ticket beaucoup plus coûteux mais aussi très élargi augmentant les chances de gagner. Et cerise sur le gâteau, l’institution délivrera à chacun son récépissé de quotte part. Elle veille sur ses ouailles pour qu’il n’y ait plus de chamailleries, ni d’embrouilles comme avec un ticket unique. Saint PMU pense à nous pauvres pêcheurs et oublie de dire qu’il soigne surtout son chiffre d’affaires.

Tiens, je parie que bientôt on nous proposera de jouer sur la date de disparition de différentes célébrités mondiales. Le choix est vaste : politique, showbiz, foot, cyclisme… En déterminer l’année, le mois, le jour, l’heure, la minute et la seconde pour départager les gagnants. Plus l’attente sera longue et plus la cagnotte augmentera.

Certes, cela comporte de nombreux effets pervers tels le « syndrome du viager » – mourir avant la personne visée – ou l’organisation possible d’un empoisonnement pour en assurer la minute exacte. On peut même envisager le suicide afin de  favoriser un membre de la famille…Le gagnant serait recalé aussitôt pour délit d’initié.  Trop de contraintes apparemment, seule la mort naturelle serait prise en compte et connaissant toutes les perversités de ce monde, que deviendrait « mort naturelle » si la personne est victime d’un poison bio ?  

On rigole mais ça va arriver un jour, vous verrez !

En disant cela, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour un parieur célèbre. Notre cher Pascal et son pari : mieux vaut croire en Dieu, on a tout à gagner et donc rien à perdre. Sauf, qu’il avait oublié de penser que si Dieu existe, il ne serait pas dupe. Il saurait qui est sincère et qui ne l’est pas.

Si Dieu existe, Pascal a dû connaître la suite à ses dépens… peut-être a-t-il été condamné à trouver 100 quintés dans l’ordre et en pari unitaire, avant de regagner le Paradis pour avoir tenté d’abuser le Tout Puissant… Ce n’est pas gagné d’avance par les temps qui courent.

Allez Pascal, si t’es tout près de la centaine, peux- tu m’en fourguer un pour que je me la coule douce aussi ?

Et bonne chance parieurs, mais sachez qu’au loto, vous avez plus de risques de mourir entre le moment où vous achetez votre ticket et le moment du tirage que décrocher le gros lot.

L’espoir fait vivre !

 

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