Balayer devant sa porte ? Bonne idée ! Mais lorsque la porte est commune et que nombreux sont ceux qui jouent du balai, fatalement ça finit à coup de balais.
Maryline Lebranchu s’écrie ; « Si Manuel Valls n’est pas d’accord avec le parti, qu’il crée son parti ». Elle n’y va pas à coups de plumeaux mais carrément avec le manche du balai.
La primaire qui est censée dégager le « meilleur d’entre eux » tourne au vinaigre. Ce n’est pas la course au meilleur mais « le chamboule tout ». Descendre le portrait de l’autre à coup de boules de chiffons, juste de quoi désarçonner sans trop vexer et trop abîmer l’image concurrente. Elle devra servir pour la suite de la compétition.
C’est plutôt mal engagé, ça commence à castagner et Arnaud Montebourg n’a pas encore sorti ses munitions.
DSK est encore sur la touche mais, si d’aventure, l’arbitre l’autorisait à rentrer sur le terrain même en tant que remplaçant, la partie n’en sera que plus animée. Les règlements de compte seront au rendez-vous.
En France tout se termine en chansons. Si la gauche accédait au pouvoir, nous pourrions ressortir le vieux quarante-cinq tours de Jean Yanne : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Cinq années de bonheur avec Martine à la présidence, Hollande à Matignon (ou le contraire) et tous les autres bien au chaud. Le rossignol va chanter sur le pays jusqu’à 2017 où les oiseaux de mauvais augure planeront de nouveau au-dessus de nos têtes.
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d’Éluard s’envolent des colombes
Ils n’en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu’il est temps que le malheur succombe
Ma France… Jean Ferrat.
Tous détiennent les clés du pays, la certitude chevillée à l’âme … Les serruriers passent, la porte grince encore.