Des nouvelles du gobemouche.

Après le rocambolesque épisode du nid fait et défait dans la journée, tout semble rentré dans l’ordre.
Cela avait duré une bonne semaine sans que je comprenne ce qu’il se passait et qui était l’auteur de ces destructions successives.
Depuis une quinzaine de jours, c’est le calme plat, on attend l’éclosion et le baptême de l’air.
Je garde porte et fenêtre ouverte toute la journée, ferme l’huis la nuit, il n’y a plus d’affolement, les oiseaux connaissent le passage, désormais.
Aujourd’hui, on annonçait l’orage.
Heureusement il n’en fut rien, seuls quelques cumulonimbus menaçants se sont présentés au-dessus du village déversant, à peine, quelques gouttes éparses, pas de quoi abreuver la moindre sauterelle.
Que tout cela finisse dans de bonnes conditions, on ne peut risquer l’inondation à la maison.
Si les Muscicapidés – ils appartiennent à cette famille – savaient lire, j’aurais installé une pancarte mentionnant les heures d’ouverture de la fenêtre pour leur éviter de se cogner inutilement contre la vitre, de sortir à n’importe quel moment. Je sais, il faut se nourrir pour couver agréablement.
Dans l’Avare, Molière aurait pu écrire : Il faut manger pour bien couver et non couver pour bien manger.
Je crois que tous les oiseaux du monde auraient largement validé l’aphorisme, applaudissant à l’unisson.

Je n’ai pas compris cette frénésie de couvaison si tardive.
Habituellement, à cette période, les nids sont déserts et les petits gobemouches déjà mécanisés au vol stationnaire pour avaler moucherons et moustiques.

Je sais, je sais, comme mes hiboux certains lecteurs doivent se demander si j’ai bien toute ma tête en écrivant ainsi des choses d’un autre monde.
Je vous rassure tout va bien comme un gobemouche qui couve tranquillement 🙂

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