Morte saison.

L’hiver, je suis moins actif, j’hiverne, longtemps on m’appelait l’ours.
Je suis donc dans les habitudes des ursidés.

Cette hibernation n’est pas totale, je passe mes heures d’inactivité à revisiter mes photos, à les retravailler aussi. J’invente, je transforme, je me lance dans l’artistique.
D’un banal cliché je cherche l’autre face des choses et visite des aspects improbables que le commun des bidouilleurs n’aurait osé imaginer. Je m’en vais conquérir l’ailleurs, ce monde que je ne connais pas et que j’invente pour lui donner une place dans le possible de ce monde.
C’est très variable. Parfois, je suis étonné de ma découverte, parfois beaucoup moins et moins ravi aussi. On ne peut fréquenter les sommets à longueur de journée.

Aujourd’hui, je regardais un cliché sorti de la grisaille au niveau du Baladin, lieu dit sur la route qui mène à Tallano. Je cherchais un angle, un moment propice pour une photo correcte, la brume grisaillait et donnait triste mine.

Comment aller vers l’autre face des choses ? Me voilà à l’ouvrage, j’ai tiré de l’image tout ce qu’elle avait dans le ventre, je l’ai malmenée jusqu’à trouver enfin une petite satisfaction.
Chaque cliché a son potentiel et celui d’aujourd’hui me semblait limité.
Voici :

Et si l’on dansait.
Fallait-il un guignol ?
Je mets le feu, brûle tout et je recommence.
Terre brûlée, le mystère est dans la trouée bleue.

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