Quel étonnement de voir le barrage de l’Ospedale dans cet état !
Sècheresse conjuguée à un usage intensif et accéléré durant l’été ?
Je l’ignore, je n’ai pas l’info.
Les souches de pins, habituellement immergées, sont toujours intactes.
Après chaque mise à l’air libre, on ne voit aucune dégradation, aucune pourriture, mieux encore, elles semblent de pierre.
Depuis 1979, rendez vous compte !
Dès que je me suis avancé là où d’ordinaire l’eau est bien haute, j’avais l’impression d’avancer dans un désert de pierre, un reg.
Un calvaire avait été érigé sur le rivage pour annoncer le sinistre paysage.
Pour implorer les dieux de la nature, sans doute, afin qu’ils interviennent dans la décadence annoncée.
Hélas, les dieux sont devenus sourds et aveugles ou alors ont définitivement renoncé à driver les hommes, par impuissance et lassitude chronique.
Je marchais sur du sable mouillé et parfois sur des plaques de boue en imprimant des pas plus marqués. Une vision désertique, un Kalahari encore humide, un paradoxe affiché entre désolation et espoir à nos pieds…
Faut-il en rire ou en pleurer ? En faire dérision, me convient parfaitement.