Pousser grand père dans le tonneau.

Vous connaissiez cette expression ?
Moi non plus, je viens de l’inventer.
On pourrait l’utiliser, au même titre que grand-mère dans les orties pour dire qu’il ne faut pas exagérer, ne pas trop forcer sur la bouteille. Une expression plus ciblée pour contrer modération.
Il doit être bien plus euphorisant de tomber dans un tonneau de vieil Armagnac que réjouissant dans l’herbe urticante les quatre fers en l’air ! Si l’on n’a pas atteint le coma éthylique, évidemment.
Grand-mère, même couverte de cloques, se bidonnerait aussi en voyant son mari hilare, émerger d’une barrique, totalement imbibé.
Rien n’est moins sûr de nos jours, sans doute davantage du temps des bouilleurs de crus.

Bon, que dire d’autre sinon que je suis en plein temps des cerises.
Des cerises inaccessibles pour moi.
Elles me narguent, me regardent de haut plus que de là-haut.
Les merles sont tranquilles, la réserve est largement suffisante, tous les matins, ils se gavent à peine l’aube point-elle.
Et ce sont des trilles matinaux à n’en plus finir.
Les passereaux presque au bord de l’ivresse, comme grand-père au bord du tonneau, chantent leur allégresse sur des vibratos à bec tremolo et langue musicienne.

J’ai bien sûr goûté aux cerises des merles, elles sont délicieuses, fermes et craquantes.
Légèrement acidulées et plus sucrées à me mesure qu’elles prennent maturité.
Tout doucement, le temps des cerises s’en va…

Déjanté moi ? N’y pensez pas !
Enchanté, plutôt !

Bigarreaux Napoléon.

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