A nos pieds, un monde ignoré.

Ce sera l’objet de mon expo le 12 juin au Musée départemental de Levie.

Une petite expo pour tenter d’exploiter une idée banale.
Montrer aux jeunes et moins jeunes qu’à nos pieds il y a des trésors qui ne nous interpellent même plus car nous ne savons plus observer.
Avec les nouveaux « Aïe Phones » et compagnie, nos sens élémentaires s’en trouvent anesthésiés.
Sentir, regarder, écouter, goûter, toucher, à part les touches de claviers pour ce dernier sens, tout cela est devenu véritable atrophie.
Pourtant des merveilles se trament à nos pieds.
Des énigmes, aussi, capables d’éveiller notre sens philosophique.
Pure utopie me direz-vous, une ambition hors sol et totalement farfelue !
Certes, je l’avoue, sans doute peine perdue !

Si au moins un enfant était convaincu de se mettre à la macrophotographie, il développera le sens de l’observation, découvrira la patience et la connaissance par la recherche post photographique.
Ce serait déjà merveilleux pour lui, il entrerait en passion et en amour de la vie.
A minima, la découverte de l’existence de ces curieuses bestioles de nos jardins serait en soi, une belle satisfaction, une interrogation, peut-être, sur les choses de la vie.
Hier, je suis parti en mission sur un chemin forestier en quête d’images pour résumer le sens de l’expo. Je ne savais pas encore, en partant, ce que j’allais trouver et faire.
Une simple image m’a frappé l’esprit, je tenais mon idée au bout de l’objectif, la voici :

Une œuvre comme la nature sait en créer.
Sur cette digitale pourpre hôte de nombreux insectes, une nuée de pucerons.
Ce sont des suceurs de sève et sous leurs siphonnages incessants, la plante s’affaiblit.
Mais que fait cette mouche ? Je n’en sais rien.
La fourmi, la voisine de la cigale, présente plus d’une fourberie. Elle exploite les pucerons en prélevant le miellat qui suinte au bout de leur abdomen qu’elle sollicite avec des papouilles. Elle s’en délecte et fait de l’élevage de pucerons. Etonnant, non ?
La larve que vous voyez sur cette image est une larve de coccinelle.
Non ?
Mais si !

Elle raffole de pucerons et s’empiffre, bien plus que la bête à bon dieu.
Regardez bien, elle laisse beaucoup de miettes qui témoignent de sa voracité, elle fait des ravages dans le bataillon. Il en faudrait quelques unes pour venir à bout de l’armada puceronne !

Voilà comment sur un simple cliché se résume toute une histoire de la nature, il suffit de s’intéresser et observer…

Un petit plus pour saluer votre patience :

Une clochette bâille, on voit ses amygdales.
Vous êtes étonné ? Poils au nez !

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