Paisible Alta Rocca…

C’était dimanche dernier, le 11 février.
L’hiver s’était enfin installé sur la région.
Le temps était à averses comme si mars rendait visite à février pour fêter ensemble froid plus vif et giboulées.
Râ et Eole s’amusaient, l’un projetant ses rais et l’autre accumulant puis balayant les nuages. Il les entassait rendant le ciel opaque pour arroser le paysage puis ouvrait le rideau pour laisser passer la lumière. Un jeu incessant, je courais d’une vue à l’autre prenant une bonne rincée à chaque fois.
Je profitais d’un rayon presque délicatement posé sur un coin de la campagne pour cliquer à la volée.
La luminosité variait très vite, le ciel se couvrait et se découvrait en quelques minutes seulement, portant un éclairage différent à chaque prise de vue.
Je sprintais pour chercher un angle nouveau avant que le spot lumineux ne disparaisse…

J’avais choisi de visiter Carabona, un endroit qu’on ne croise jamais sur un passage départemental, il faut s’y rendre exprès.

Soudain, un rayon éclairait le cimetière.
Puis s’éteignait.
Un épouvantail, dans l’attitude du pélican, m’interpellait. Il n’a pas l’habitude de voir des passants, malgré son gilet fluo de civilisé, il me faisait signe de filer d’ici.
Il me suivait du regard et insistait : Va au diable, tu n’as rien à faire ici !
Je lui faisais des signes avec la main agitée en essuie-glaces, j’ai presque réussi à l’apprivoiser.
Comme les oiseaux qu’il est censé éloigner du verger, qui finissent par se poser sur ses épaules, je n’étais pas trop inquiet, plutôt amusé…
J’arrivais à la croisée des chemins qui mènent aux autres villages.

La digression du jour, qui n’a rien à voir ou si peu…


5 Comments

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *