Lorsqu’on a l’œil exercé à scruter tous les recoins du quotidien, forcément le regard évolue.
Il se complexifie et devient semi-énigmatique, dans un premier temps.
Semi, car il faut bien être compris des autres dans sa démarche, en visitant l’autre face des choses.
« Totalement énigmatique » est le stade final avec le risque de rester incompris.
Seuls, quelques inconditionnels du regard décalé, qui vous suivent dans votre démarche, sourirons à l’idée.
Ce n’est pas évident. surtout lorsque, comme moi, on semble évoluer au premier degré alors qu’on voyage bien au-delà des visions du prime abord.
J’adore cette lévitation intellectuelle qui élève pour caracoler au-dessus du réel et du visuel.
Voici comment naissent ces décalages qui nourrissent un esprit vagabond :
Je déambulais au hasard des ruelles et découvrais monts et merveilles dans la banalité du quotidien.
Ces choses ordinaires qui me renvoient à visiter l’autre face des choses.
Ce fut l’objet de mon ouvrage « Métamorphoses ».
Dans une ruelle presque secrète, je me suis arrêté devant une fenêtre et ma vision fut instantanée. J’imaginais un bref dialogue qui transporte dans un autre univers que celui sous les yeux.
– Ah, c’est là qu’il habitait ?
– Qui ça ?
– Ben, le marquis !
– Le marquis était bien plus sophistiqué dans sa pratique, c’est l’autre fenêtre.
Je savais qu’en arrivant chez moi, j’allais transformer une banale découverte en petite aventure imaginée. Il me restait à faire évoluer cette image originelle.
Voici l’évolution de la fenêtre qui, à la fois, cache et trahit la vie du marquis.