Sur le pont d’Avignon…

La nouvelle est tombée hier. François H. et Vladimir P. ont trouvé un terrain d’entente pour régler le problème des Mistral.

Les bateaux seraient même devenus Mistral gagnants/ gagnants, chacun y trouvant son compte. La Russie son argent et la France ses navires. Tout est bien qui finit bien, tout va bien dans le meilleur des mondes. Les structures de communication installées à bord seront démontées et rendues au pays ex-acheteur. C’est parfait dans les moindres détails. L’affaire est réglée, tout le monde est content, Vladimir et François sont aux anges, voici les communiqués :

La Russie sera « exclusivement et intégralement remboursée des sommes avancées au titre du contrat » « Les équipements russes qui ont été installés sur les bâtiments seront restitués… »

« F. Hollande et V. Poutine se sont félicités du climat de partenariat amical et ouvert qui a marqué les négociations »

On apprend que la Russie n’a pas besoin de la France pour s’équiper en navires, elle le fera toute seule. C’était juste un cadeau de Poutine à Sarkozy pour entente parfaite.

Les diplomaties ont bien travaillé pour dénouer le nœud gordien en évitant de le trancher à vif, les présidents se seraient donné rendez-vous lors de la vente des navires à un pays tiers. Des bruits ont couru que cela pourrait se passer sur le pont Bénezet quelque peu restauré pour la circonstance, histoire de faire un minimum de place pour qu’ils puissent chanter tous en chœur, vendeur, ex et nouvel acheteur : « Sur le pont d’Avignon… » et tourner tous en rond.

Une comptine bien de chez nous que droite comme gauche nous fredonnent le temps de nous endormir jusqu’au prochain obus qui va nous retomber sur la tête.

A qui le Mistral gagnant ? Surtout n’allez pas penser que dans une boîte de bonbons, il y a plus de Mistral perdants que gagnants. Faut pas casser l’atmosphère « sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse… tous en rond. »