Fantasme ou réalité ?

Aujourd’hui c’est folie, presque jour de cocagne pour la gambade…

Lorsqu’on cherche à savoir où se niche l’inconscient dans le cerveau, les scientifiques avanceront que la notion relève de la psychologie et de la psychanalyse. Le phénomène serait plus mental que cérébral. Les activités cérébrales constatées à l’IRM ne seraient que les effets produits sur le cerveau et non son action… en revanche l’imaginaire logerait dans onze régions du globe occipital. Le cortex cérébral visuel de cette zone parait très actif…

Mon propos n’est pas de produire un cours de science appliquée mais de développer des impressions qui nous font rêver. Je préfère imaginer. Puisque l’inconscient semble être SDF, sachez que le fantasme avec sa fabrication d’images jouissives niche dans un coin de la vingt-sixième circonvolution du lobe occipital (Ne perdez pas de vue que j’invente, présentement). C’est un endroit obscur comme une rue des bas-fonds de Frisco. Le fantasme adossé à un mur d’immeuble, enveloppé par les vapeurs qui montent du métro est en attente d’une sollicitation. Il en a vu des aventures, des très chaudes, il ne demande qu’à faire frissonner. Il est facile à solliciter. Une émotion soudaine, une envie d’aller plus haut, il se lève pour vous promener au cœur de ses découvertes croustillantes tout en se laissant guider par vos désirs.

Est-ce rêve ou réalité ? Cette jeune femme fait mine d’être surprise en vous voyant arriver pour une visite de travail programmée à son domicile. Elle vous accueille en blouse blanche, s’excusant de cette tenue très suggestive. Deux petits glands se dessinent nettement au niveau de la poitrine, prêts à déchirer le voile à chaque mouvement du buste. Le galbe de deux petits globes se devine puis s’efface au gré des ondulations. Ça ballote, ça saute, ça vibre, ça vit, on dirait un appel à l’envie… Les hanches se dandinent pour que l’œil se perde sur la partie ventrale qui affiche une zone obscure à travers le tulle léger. C’est une croqueuse, une voleuse… Une gourmande coquine.

L’autre surgit, un peu affolée, drapée dans un peignoir, les cheveux mouillés… son chauffe-eau aurait rendu l’âme. Il faut accourir le ranimer.  Au premier appui sur le bouton de l’étincelle, il reprend vie. Faussement surprise, les bras lui en tombent laissant les pans de son peignoir s’écarter. Deux jolies poires se balancent sous vos yeux avec des tétines prêtes à être avalées. Un peu plus bas, ce qui devait ressembler à une forêt vierge n’est qu’un petit jardin à la française avec une fine flèche bien dessinée, semblant indiquer un abri chaud et confortable. C’est une croqueuse, une voleuse aussi, une gourmande coquine.
Toutes les deux sont preneuses mais pas très donneuses. Elles savent faire la part du fantasme et de la réalité. Elles vous clouent le bec, elles vous bâillonnent, vous attirent et vous aspirent puis vous jettent. Une autre fois vous recroqueront. Avec quel autre subterfuge ?

Allez donc là-bas au coin de la vingt-sixième circonvolution occipitale, il y a quelqu’un qui sait et va vous conduire dans les dédales du désir puis du plaisir. Parlez-lui plus fort, il vous en dira plus. Il vous dirigera dans tous les recoins, vous découvrirez des trésors insoupçonnés au paradis des endorphines.
Ce spécialiste de la pyrotechnie vous montrera les étoiles qui giclent dans le septième ciel puis retombent en se perdant quelque part dans le noir…

Le fantasme est un ami qui vous veut du bien… Il vous fera dormir comme un bébé.

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