Sur une chaîne privée bien connue le terme « célébrité » est très prisé. Pas une émission de variété ou télé réalité n’y échappe. Et, jusque dans l’annonce chez une filiale : « Nikos… reçoit en toute intimité les grands noms de la culture. » Cette référence subliminale à la célébrité fait apparaître qu’il était plus convenable d’annoncer : «… reçoit en toute simplicité les grands NON de la culture. »
Délocalisée en Afrique du Sud, la ferme ressemble de plus en plus à un asile, un endroit d’asile, là où l’on enferme les gens qui n’ont rien à dire. Ils ont droit à un lieu d’expression. Ils y ont droit aussi pour revenir à la surface…
Il y a également la grande foire chez nous, sur le territoire. Une foire bien d’ici. Bon enfant, comme on sait les faire !
En visite à la campagne, un ancien premier ministre hilare, exhibe un nourrain qui ressemblerait à quelqu’un puis reprend son sérieux quelques jours plus tard pour affirmer son désir de s’impliquer dans les régionales car les autres s’y prennent mal. L’autre, farceur également, puisqu’il a vu venir le tollé, brandit sa candidate voilée et s’offusque d’une réaction qu’il avait provoquée , souhaitée. Le lanceur de fléchettes au front de Fabius pour afficher sa gouaille de bateleur et narguer Martine. Celui qui invite le Père Noël sur sa liste, en l’occurrence le footballeur Chamakh qui va le regretter à moins d’être écervelé. La coutumière des frasques soudainement devenue sage et muette comme si les leçons ça se retenait. Mais, il paraît qu’on ne perd rien pour attendre. Celle qui affiche sa préférence pour son département alors que c’est toute l’Outre Mer qu’elle est censée soutenir. L’ « Orange » qui pâlît, pressé qu’il a été comme un citron mais sait qu’au bout de tout désert il y a un grand oued. Celui qu’on appelle le petit grand gesticulateur qui met un bémol… il aurait lu les mêmes livres que « la charentaise ». L’homme qui ne souriait jamais pour faire peur aux français en fronçant les sourcils car rien n’est à garder de l’autre camp. L’homme joufflu comme Eole qui combat le réchauffement et tous ceux qui le contredisent. Le laboureur à l’échine courbée qui plie mais ne rompt pas à la tête du gouvernement et n’est pas à la foire, lui. La féministe qui se chamaille avec une verte pour des couches culottes que l’une veut biodégradables et l’autre lavables. Un rouge viré au vert qui tambourine mieux que les autres. Le Quick, où il y a effectivement à boire et à manger, ce dont personne ne se prive en ce moment… Des meilleurs, certainement oubliés.
Tous ceux qui se réclament de la Croix, du Croissant, de la Ménorah, du Gris-gris ou de l’os de l’animiste… et le Crucifié qui n’a toujours pas lâché ses clous et ses épines pour venir gueuler dans nos ruines : « Y-en a marre, y-en a marre de cette foire. »
Même Léo Ferré s’est planté !