La robe noire… un habit de lumière ?

                Alors que l’on fuit les barreaux de prison, les barreaux de justice sont très courus, la « saison » bat son plein. Pourquoi cette course effrénée et soudaine qui touche le monde politique ? Cherche-t-on à assurer ses arrières ou voit-on poindre une manne fraîchement importée des Etats Unis ? Prolifération de procès et promesse de gains ?  Mamère, Copé, de Villepin, Dati … et tutti quanti… la course à l’habit noir est lancée.        

              Il y a des mots qui parlent tout seuls, point besoin d’en chercher la définition. Lorsqu’un patient entend dire « vous avez une tumeur », il reçoit un coup de massue sur la tête car il entend, en réalité, « tu meurs ». Si l’on parle d’un « bonimenteur » c’est menteur qui frappe à l’esprit et si l’on occulte le « i », c’est « bon menteur » qui définit le meilleur de l’espèce. Le vocable « avocat » appartient à cette catégorie de mots et fait résonner : « à vos cas », il va falloir s’adapter. C’est clair et ça fait frémir en même temps.          

              En poussant la porte du cabinet d’un avocat, le plaignant devrait penser que celui qui deviendra peut-être son sauveur aurait pu être son bourreau si la partie adverse avait eu la mauvaise idée de se trouver là avant lui. La profession est utile et nécessaire. Chacun a le droit à la défense et la société a le devoir de veiller à ce droit. Et pourtant, il va falloir friser l’immoral et l’amoral pour assurer une défense. Si la justice doit passer par le juste et la justesse, la plaidoirie peut avoir besoin du faux et du fallacieux pour exister parfois.  Les mots et les « faits » vont être tordus dans le sens qui arrange, y compris celui qu’ils n’ont pas. C’est le but du jeu, ce face à face n’est pas une communion par essence.         

           S’il était un animal, un avocat pourrait s’appeler un « avocaméléon »., le temps de connaître son client et prendre la couleur de son histoire.        

              Si je devais tenter une définition, je dirais : c’est une personne pile et face, pile ou face, qui vit constamment sur la tranche avant de savoir de quel côté tomber. La robe à la couleur corbeau n’est pas toujours un habit de lumière. 

                                                

                                                                                 

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