Libérées, délivrées.

Les chroniques d’un jardin sont épatantes, elles racontent la vie…

La météo a oublié d’informer la grêle, cette dernière ignorait qu’elle devait s’abattre sur Levie entre 15 et 17 heures, hier après-midi.
J’entendais le tonnerre gronder, je voyais les éclairs zébrer le ciel nuageux, c’était au loin.

Le plafond était noir et bien bas, les cumulonimbus gonflaient leurs joues mais n’ont pas osé ouvrir leur bouche pour libérer le moindre postillon. Rien, presque rien, si ce n’est un pipi de sansonnet, tellement ridicule, qu’on le prit pour gouttes de roitelet. Ça tombait du ciel presque nonchalamment.

J’avais tout prévu, hélas, les tomates étouffaient sous la tente canadienne de service. Les pollinisateurs pestaient de ne pouvoir accomplir leur tâche potagère et bourdonnaient sur les fleurs sauvages des environs. Exaspéré par une attente insupportable, bien avant 17 heures, j’ai levé le campement.
Comme le disais Marie-Ange Casey dans une pub vantant le dépoussiérant Pliz, je ne ferai pas ça tous les jours !
Il était temps, car le vent avait collé les bâches contre les plants, de sorte qu’ils étaient tous décoiffés, ébouriffés. C’est à ce moment que je réalisai la besogne du matin.
Le travail d’un Vendredi pressé en l’absence de Robinson.

Un ouf de soulagement, s’éleva des andines et des noires de Crimée, des courgettes aussi.
Toutes chantaient à tue tête « Libérées, délivrées« … C’était vraiment un cri joyeux sorti du cœur.

Je ne le ferai plus jamais c’est juré, craché !

A mauvaise fortune quelque chose profite toujours.
Hier, j’écrivais l’expression nouvelle, comparable à l’étonnement des lapins d’Alphonse, de « Babil en syllabe ». Encore une création dans mon escarcelle.
Voilà qui est de bon aloi pour les académiciens ! Ils devraient en prendre exemple,

Si tomber de Charybde en Scylla signifie grosso modo tomber d’un travers dans un autre, mon expression de Babil en Syllabe est infiniment plus optimiste et féconde car elle exprime un progrès, non un travers. Passer du babil à la syllabe c’est progresser dans le langage. Oui, oui, Dames et Messieurs les immortels prenez-en graine !

Figurez vous que cela m’a ouvert l’appétit.
Pourquoi ne pas contrarier les mauvaises intentions ?
Durant quelques minutes, je me suis évadé dans un rêve.

Avoir le mal de fête plutôt que le mal de tête, pourquoi pas ? Trop fêter, est un mal plus réjouissant.

Avoir envie de germer au lieu de gerber, vous imaginez quelqu’un qui cherche à s’épanouir ?

Paresser dans ses charentaises plutôt qu’être dans ses petits souliers, c’est bien plus agréable aussi !

Et que dire de fleurir de vie au lieu de mourir d’envie coupable ?

Aller à Fontainebleau plus qu’à vau l’eau pour un nostalgique des châteaux, ce n’est pas mal non plus.

Caresser les pieds sans les casser, rêve de réflexologue coquin, non ?

Et si l’on frétillait sous le peignoir sans mettre l’autre sous l’éteignoir. Qu’en dites vous ?

Bref, pour éviter d’avoir le moral dans les chaussettes, je rêve des Massachussetts et m’imagine indien.
Ugh !
Salut à toi et bonne journée ! 😉



4 Comments

  1. Bonjour Simonu ,
    Le soleil ☀️ est de retour , adieu cabane de notre enfance 😉😊 .
    Joli texte et belles idées , sur ce belle journée .🍀

  2. Excellent tout ça 😉 au moins un qui a le sourire toujours prêt et qui s’en sert pour notre plus grand plaisir !
    …C’est si rare…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *