Drôle de manière de présenter un papillon entre réalité et imaginaire.
La raison en est toute simple, je l’avais rencontré pour la première fois dans le cimetière du village…
Ces images, sur l’arbre à papillons et l’althéa datent de 2012. Je n’ai plus revu le Sylvain depuis cette date, absent dans le voisinage.
Entre débroussaillement intensif de plus en plus tôt, dès le mois d’avril souvent, et sècheresse précoce, il semblerait que le potentiel lépidoptère se soit quelque peu asséché aussi.
Une bien triste nouvelle pour un morne de profundis.
Un vieux matin de juillet, le Sylvain chuchotait à l’oreille des fleurs d’althéa.
Dans l’après-midi, en vadrouille vers d’autres corolles, s’en était allé du côté de la nécropole visiter les marbres.
Il survolait les tombes comme un feu follet, allait, venait, hésitait puis filait en zigzags en slalomant entre les croix.
On aurait dit qu’il était ivre depuis le matin, euphorique d’avoir trop siphonné dans les étamines enchantées, gorgées de nectar…
Il n’a pas vu le crépuscule passer.
La nuit est tombée trop vite, les âmes, à peine réveillées, papotaient en chuchotant.
Le Sylvain devenu fantôme désorienté, papillonnait, errait au-dessus des tombes sans savoir pourquoi.
Il plongea soudain, espérant une croix, une aire de repos dans le parfum d’une cire encore chaude…
Puis, devinant les étoiles et les autres galaxies, s’éleva vers les cieux comme une âme qui s’en va au loin, là-bas.
Dans l’après-midi, il avait perdu la tête…
Déjà s’extasiait devant un tableau imaginaire, cherchant désespérément l’entrée d’un musée à papillons de sinistre nature…
Image en titre, sur l’arbre à papillons.
Très joli texte poétique et si belle écriture !
Les images sont à la hauteur, belle page.
Bon dimanche Monsieur Simonu seigneur d’Arastaquie 🙂
Merci, chère Al, de me suivre chaque matin d’écriture.
C’est bien agréable pour moi qui papillonne au vent 😉