La maréchaussée.

Fouiller dans ses affaires est toujours l’occasion de trouver une inspiration.
Je revisitais des images de punaises…

Je me suis souvenu d’une anecdote.
C’était un jour de Médiévales à Levie, un mois de septembre.
A quelques pas devant moi, deux gendarmes en tenue d’été, chemise azur et mention dans le dos, bien ostensible, GENDARMERIE, patrouillaient d’une cadence assurée.
C’était imparable pour moi, cette vision déclencha mon sens de l’humour que j’ai, me semble-t-il, assez aiguisé. Une fleur pour soi, c’est agréable 😉
J’accélérai aussitôt le pas pour parvenir à leur hauteur.
Les dépassant et me tournant vers eux, je leur adressai une boutade de circonstance sans savoir comment ils réagiraient, presque à mes risques et périls de rappel à l’ordre.

– Vous auriez pu faire un effort pour les Médiévales lévianaises ?
– Comment ça ?
– Ben, vous auriez pu ressortir votre ancienne tenue avec l’inscription de circonstance «MARECHAUSSEE».

L’un d’eux, qui semblait être le chef de la doublette, m’adressa un pouce levé sans pointer l’index vers moi en signe de coup de pistolet. Je lui rendis le même pouce levé pour son humour validé et j’ai circulé sans en attendre l’injonction, il n’y avait plus rien à voir ni à dire.

Revenant à mes images, vous découvrirez que ces gendarmes à la tenue écarlate sont d’une autre nature. Ceux-là ont une livrée bien plus clinquante, je dirai même bien plus « plimplante » avec des dessins qui rappellent souvent les masques africains.
Cette brigade, aussi, se déplace volontiers par deux, à l’occasion, et curieusement arrimés par l’arrière-train, l’un tirant l’autre comme une caravane, ne sachant dans quelle direction aller.
Vont-ils à hue ou à dia, au nord ou sud ?
J’imagine que le plus costaud des deux, le plus déterminé peut-être, a toujours gain de direction. Impossible de les attaquer par derrière, chacun assurant les arrières de l’autre.
Sans doute, s’agit-il d’un accouplement. Si c’est le cas, ils sont souvent à l’ouvrage sur une longue période de l’année. Grand bien leur fasse, ils ont toute ma sympathie.
Je n’aurais même pas, dans cas de figure, l’outrecuidance de leur ordonner : REPOS !
Voici quelques images inspirantes.

La cour de maternelle.

Deux capitaines en vadrouille. Qui commande ici ?

– Je t’ai dit sur la pointe des pieds pour ne pas faire de bruit !
– Oui, j’ai compris, mais lâche-moi, je descends !

Je vais jusqu’à la vipérine et je reviens !