Est-ce la fin de la parité ? Apparemment les femmes n’auront plus besoin de cet artifice qu’elles auraient dû toujours refuser, pour s’affirmer dans la vie politique. Elles réalisent qu’elles peuvent se comporter comme des grandes sans qu’on leur fasse la courte échelle.
La parité a peut-être été l’effet déclenchant, une sorte de nécessité pour révéler qu’il était possible d’occuper une place sans qu’on les y invite de courtoisie sur un strapontin.
Ça commence à chauffer pour les hommes et à frire pour les machos.
De mémoire de révolutionnaire, Cohn Bendit qui en a vu d’autres sur les barricades, sans apparemment avoir tout vu, semble vaciller sous les rires tonitruants de Cécile qui pousse Eva Joly de toute son énergie. Hulot ne va pas tarder à passer sous le même rouleau compresseur vert qui se dirige inéluctablement vers lui.
Ségolène et Martine s’unissent avec la ferme intention de faire plier François.
Marine a déjà déblayé le passage, un boulevard s’ouvre devant elle et devra moins que les autres jouer de la castagne pour se frayer un chemin.
Arlette doit commencer à regretter son retrait, alors que l’année 2012 s’annonce année des femmes.
Rama attend son heure ayant pour elle ramage et plumage de circonstance.
Devant ces fortes émergences, toutes les autres haussent le ton et réclament leur place en s’affichant clairement dans un paysage de plus en plus féminisant.
L’année XX va supplanter le passé XY. On sent venir le vent qui souffle sous les moustaches des machos et siffle aux oreilles des plus accommodants.
Bientôt, les hommes devront-ils, à leur tour, demander la parité ?
Pas tout de suite, car si elles sont des hommes comme les autres, les femmes ne manqueront pas de se crêper le chignon. Le spectacle va commencer.