Le droit à la caresse.

Une députée très imaginative et très en vue a bien trouvé son job.

Il était temps qu’un roseau pensant investisse le palais Bourbon car l’institution manquait sévèrement d’idées neuves.
Avec sa lumineuse suggestion du droit à la paresse, elle ne se doutait pas qu’elle ferait des émules pour la prochaine députation. Les nouveaux glandeurs, disposant de beaucoup de temps libre, songent déjà à proposer le droit à la caresse en tout lieu et tout temps. Avec cette idée bienfaitrice de génie, ils vont sans doute franchir le cap de la majorité absolue dès le premier tour des législatives. Les abstentionnistes en très forte baisse, trouveront dans cette idée relaxante l’occasion de peser enfin sur le résultat des élections.
Les isoloirs feront le plein les dimanches de scrutin, les urnes, jusque-là tristounettes, désormais remplies à bloc, regorgeront de bulletins pour la plus grande joie des nouveaux députés à l’esprit coquin.
Le bonheur enfin installé à l’assemblée, les absences ne seront plus de mise, les travées pleines à craquer boosteront les ententes entre partis avec de joyeuses parties de câlins sans se soucier de main gauche ou main droite, le centre prendrait enfin le pouvoir.
Ainsi occupés à dire tu me lisses, je te lisse les joues, les cheveux et tout et tout, ils en oublieraient de monter au perchoir pour faire les coqs harangueurs de vent.
La France attendrie par toutes ces caresses apaisantes vivrait enfin heureuse n’aspirant plus qu’à accueillir tous les envieux du monde qui viendraient chez nous avec plaisir et pour le plaisir… nous ne manquerions plus jamais de main d’œuvre.
Enfin un pays qui se la coule douce, bercé par le parti Hare Krishna.

Le plus difficile dans cette affaire, sera de veiller à ne point sombrer dans le terrible harcèlement sexuel, effet pervers presque assuré. La France a ceci de passionnant, elle créé de bonnes lois les accompagnant de tous ses travers qui nous pendent au nez et rendent les affaires ingérables.

Moralité : Si vous avez une idée de génie veillez à ce qu’elle ne soit tournée en dérision par le premier farceur venu, toujours à l’affut d’une lettre. J’avoue que je suis un glandeur et donc un fervent défenseur du droit à la paresse, pardon, je voulais dire à la caresse ! C’est plus mieux disait un copain facétieux…

Bien, vous l’avez compris, j’avais du temps à perdre et j’ai profité de ce droit nouveau à l’oisiveté pour pondre mon œuf matinal.
Et merci qui ? Merci Madame la députée !
Sans rancune j’espère, ce n’était qu’un sourire au saut du lit…

Un bricoleur de génie.
L’appareil à brûler du café moulu pour éloigner les guêpes, hier, elles étaient légion autour de la table.
Elles tournaient autour des assiettes sans fumer le calumet de la paix.

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