Voilà bien, un nom qui fait rêver, la garance voyageuse...
A son vrai patronyme Rubia Peregrina, je préfère le nom d’artiste, elle n’est pas plante à rester discrète dans son coin.
Elle s’aventure à la conquête de l’espace immédiat, elle grimpe, prenant appui sur les plantes voisines, en s’aidant de ses crochets visibles sur sa tige et le bord de ses feuilles. Sans support de proximité, elle rampe.
Elle explore et envahit son territoire.
On dirait qu’elle s’affiche pour offrir aux yeux du monde ses superbes perles noires.
Elle n’est point joaillère, elle se fiche de l’anthropomorphisme, les oiseaux raffolent de ses bijoux et s’en vont déposer ses graines un peu partout dans la nature. Ses baies contiennent les graines, dont les rouges-gorges se délectent comme d’autres oiseaux granivores.
La garance est doublement voyageuse, par son propre réseau d’exploration ou en prenant l’avion à la faveur d’un vol de mésanges.
Au toucher, la plante est râpeuse, accrocheuse. Je la dirais « agrippeuse », c’est son métier
Ses fruits parviennent à maturité en automne et sont visibles une bonne partie de l’hiver.
Un garde-manger précieux pour les petits oiseaux. C’est en cette saison qu’elle sort ses plus belles perles noires, brillantes.
Une curiosité, les graines rejetées par les oiseaux sentent le crottin de cheval et attirent les bousiers. Ces derniers, les roulent dans de la bouse qui leur servira d’abri comme d’engrais pour favoriser la pousse de nouvelles plantes.
Après les différents moyens de transport, les bousiers jardinent.
La garance se développe également par boutures souterraines sorties de ses rhizomes (tiges souterraines).
Il existe une variété dite garance du teinturier dont on extrait une teinte rose ou rouge de sa racine.
Je préfère m’attarder sur les images juste pour le plaisir car, je ne saurais garder la précision d’un botaniste sans recopier ce que l’on trouve sur le net ou dans les ouvrages spécialisés. Je connais la Rubia pour l’avoir maintes fois photographiée, je me suis informé à minima.
En outre, en prenant de l’âge, je m’éloigne de l’esprit scientifique en versant plus facilement dans la poésie, personnifiant à outrance le spectacle de la nature totalement étranger au comportement humain.
Voici une petite sélection de clichés de plein hiver, c’est à ce moment de l’année que j’en tire les meilleures images.
C’est dans l’obscurité ambiante de saison que la perle donne le meilleur de son éclat !
Autres images, plus tôt dans la saison.
Une chinoiserie, perles transparentes sur le présentoir d’une garance nue.
Les images sont fabuleuses, quelle diversité dans la nature !
Le petit bousier est décidément un être remarquable, un jardinier est toujours un faiseur de printemps 🙂
Vous avez bien perçu mon message double Al.
Merci d’être aussi présente sur cette page 😉
Très beau j’ai bien aimé
Désolée pour mon absence un peu bousculée en ce moment
Bonne soirée 🙂
Vous n’avez pas d’excuses à présenter Gys, ,je suis bien content que vous passiez par là.
Bousculé, je le suis aussi avec ce que vous savez.
Bonne soirée et encore merci 🙂
Ce billet me plait bien aussi.
(parenthèse : je les lis tous avec beaucoup de plaisir, mais mettre les « j’aime » et les commentaires est devenu un parcours du combattant 😥 je mets bien les croix dans le navigateur, mais il a la mémoire fragile car je dois recommencer la litanie à chaque fois… Qu’à ce ne tienne, on passera le cap (corse) 😀
Bonne soirée Simonu.
Vous avez bien du courage
Chat
Si souvent à l’ouvrage
cha cha cha !
🙂
Ne vous cassez pas la tête, ma maison est pleine de malfaçons et me ressemble sans doute.
Comme le petit cheval blanc vous avez bien du courage.
Passez une bonne soirée Chat qui passe. 🙂
Pour les émoticônes, je ne sais faire que ça, je me demande où vous les piochez, voyez, encore un défaut…